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18 juin 2007

FINALEMENT, QU'EST-CE QUE L'ARROGANCE ?

Les hommes politiques se jettent souvent ce mot à la figure. Qu'est-ce que l'arrogance ? C'est un comportement psychologique fait de deux phases complémentaires:

  • un dédain de l'autre qui enferme celui qui parle dans le mépris et l'insulte par conviction. La conviction qu'il est un être supérieur. Cette morgue a pour objet de montrer coûte que coûte la valeur qu'il se donne. Mais, le comportement arrogant est un comportement extrême si bien qu'il détruit souvent ce qu'il veut afficher.

  • en effet c'est aussi une mise en scène infantile de soi due à une paranoïa très explicite : la croyance en sa propre supériorité s'accompagne de chimères. Victime de l'incompréhension d'autrui sur sa prétendue valeur, l'arrogant attaque volontiers les hommes avec lesquels il s'entretient sur des illusions. Il les assassine de son insolence en leur prêtant des arrière-pensées. On ne peut alors que remarquer que l'attaque est gratuite, souvent violente, toujours stérile.

Illustration. Les cas d'arrogance ne manquent pas devant nous. Sarkozy, évidemment. Fillon bien sûr. Mais prenons le plus bel exemple de l'échantillon politique.

Juppé, battu aux élections législatives, est un homme meurtri. La "dignité" que lui prêtèrent ses amis politiques sur le plateau des télévisions, hier, s'est transformée, dès ce matin en une amertume agressive fortement typique de sa nature arrogante. Je retranscris fidèlement la réaction de l'ex-ministre de l'écologie devant les journalistes :

"Ce que vous voulez, c'est que j'aille très, très mal, c'est cela qui vous exciterait. On sent une délectation amusante (... ) Si je pouvais crever, vous seriez contents"

Analysons les termes utilisés :

  • Ceux de la phase 1 montrent un Juppé en proie à l'échec. Sa  prétendue supériorité humaine l'empêche de dire sa souffrance et il va parler de ce qu'il ne veut pas dire : "que j'aille très très mal" / "je pouvais crever". L'orgueil atténue la réalité par l'emploi de l'hypothèse (si je pouvais crever). Si cette déclaration s'était arrêtée là, on aurait affaire à un homme orgueilleux qui souffre. Pas plus. Mais comme l'être supérieur est avant tout un être qui repousse les sentiments pour s'en tenir à l'intelligence des constats, il poursuit en affirmant "on sent une délectation...". Pure analyse de l'autre.
  • Les termes de la phase 2 viennent alors compléter la souffrance évoquée. Et le mépris se double de la paranoïa du sujet. Les affirmations sont violentes pour l'altérité des journalistes, venus poser des questions sur la situation sensible d'un élu battu. Mais n'oublions pas que l'arrogant déteste les sentiments, il les rejette parce qu'ils sont signe de faiblesse. Il va alors utiliser l'attaque frontale et méprisante, une attaque centrée sur des chimères : "ce que vous voulez" / ce qui "vous exciterait" / "vous seriez contents". Les journalistes  qui connaissent mal Juppé ont dû être étonnés de se voir attribuer une pensée comme celle-ci : si je pouvais crever, vous seriez contents ! Quel résultat cette communication incontrôlée peut-elle avoir? On se dit que Juppé, à fleur de peau, veut cacher sa sensibilité. C'est l'aigreur et la rancune qui remontent. On peut la comprendre, dans l'intimité, mais elle définit surtout, quand elle éclate en public, accompagnée d'un sourire, un caractère: celui qui pense sans cesse qu'il est supérieur aux autres ne peut penser une seule seconde qu'il peut, seul, être responsable d'un échec. L'arrogant fait parler l'autre à sa place. C'est enfantin et fort peu respectueux des citoyens.

insolite_218 Julie

Google, au boulot : Politique - Législatives 2007 - Définition de l'arrogance - comportement psychologique - paranoïa - si je pouvais crever vous seriez contents - Juppé - Sarkozy - Fillon

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Commentaires
D
GM, je constate avec regrets et que votre état s'est encore dégradé au cours des semaines passées, puisque vous caressez maintenant l'idée saugrenue de vous marier. Je savais bien que vous finiriez mal étant donné la manière dont vous évoluiez ces derniers temps. J'ai néanmoins voulu croire que vous sauriez vous ressaisir. Force m'est de constater qu'il n'en est rien. Vous n'en avez pas eu la force, tout dévoré que vous êtes par un sentimentalisme corrosif. Vous vous êtes laissé aller à vos sentiments, et vous êtes désormais le jouet de forces que vous n'avez pas su maîtriser. Je regrette d'autant plus ce naufrage personnel que vous me paraissiez fort sympathique. A quelle sorte de dompteur vous livrez-vous ? La liberté vous embarrasse t-elle à ce point qu'il faille que vous y renonciez pour souffrir sous le joug d'une épouse qui resserrera votre collier, qui raccourcira votre laisse à mesure que vous avancerez en âge ?<br /> <br /> Je vous avez pourtant prévenu. Je vous avez conseillé d'abandonner votre littérature lascive pour des lettres plus vigoureuses. Je vous avez dit de lâcher Matzneff pour Léautaud !<br /> <br /> Vous auriez découvert chez Léautaud des aphorismes salutaires pour le mal dont vous souffrez. Je vous en cite quelques-uns qui pourront peut-être vous ramener à temps sur la berge :<br /> <br /> "Quand on pense à des choses de ce genre: le mariage, la guerre, la prison, les estropiés nés, les tordus, les contrefaits, les idiots, les fous, les syphilitiques, on sent le prix du bonheur d'y avoir échappé - jusqu'ici, du moins."<br /> <br /> "Ne rentrez jamais chez vous à l'improviste: si votre femme n'est pas seule, vous l'ennuierez ; si elle est seule, vous vous ennuierez."<br /> <br /> "L'avantage d'être célibataire, c'est que, lorsqu'on se trouve devant une très jolie femme, on n'a pas à se chagriner d'en avoir une laide chez soi."<br /> <br /> "Je n'est jamais eu de chance avec les femmes. Il est toujours arrivé un moment où leur bêtise a dépassée mon amour."<br /> <br /> **********<br /> <br /> Comme un sujet déplaisant n'arrive jamais seul, vous évoquez également C.H. MARTIN que j'ai eu l'idiote faiblesse de défendre sous le toit de Julie. Mme MARTIN m'en a su gré, en refusant par trois fois la publication d'un message que j'avais posté sur son blog, en réponse à une intervention que vous aviez vous-même réalisée à propos de la laïcité (24/05/2007). Je n'ai pas bien compris en quoi ma contribution méritait la censure, sauf à considérer que Mme MARTIN a une conception fort restrictive de la liberté. A vrai dire, je me moque un peu de cette dame qu'il n'est même pas drôle d'asticoter, tant elle est dépourvue d'humour et de hauteur de vue. Son esprit s'avère courtaud, sec et étriqué. Il arrive cependant que le diable porte pierre, puisque c'est grâce au blog de Mme MARTIN que j'ai découvert le blog de Julie, où je me sens bien plus à mon aise. Je n'oserai pas effectuer ici une comparaison entre Mme MARTIN et Julie car j'ai trop de respect et d'affection pour la seconde dont je me sens nettement plus proche, y compris sur le plan politique. Asticoter Julie constitue toujours un plaisir nouveau. Elle est intelligente, pétillante et pleine d'humour. Son esprit virevolte dans tous les sens. Julie est un papillon ou une libellule. Elle est légère et gracieuse dans la polémique. Elle débat et se débat avec élégance. Elle vous oppose des arguments, conteste les vôtres point par point mais sans lourdeur. Julie a une pensée propre. Elle aime la liberté et pas seulement pour elle-même. Julie est donc tout ce que n'est pas Mme MARTIN.<br /> <br /> On comprend que c'est en observant des femmes comme Mme MARTIN que l'apôtre Paul a fort justement recommandé ceci aux Corinthiens : "Comme cela se fait dans toutes les églises des saints, que les femmes se taisent dans les assemblées : elles n'ont pas la permission de parler ; elles doivent rester soumises, comme dit aussi la Loi. Si elles désirent s'instruire sur quelque détail, qu'elles interrogent leur mari à la maison. Il n'est pas convenable qu'une femme parle dans les assemblées." (1 Co. 14, 34). Avant de stigmatiser la misogynie de Paul, peut-être faudrait-il imaginer le type de femmes auquel il a pu être confronté. <br /> <br /> Je ne me suis jamais senti aussi proche de l'apôtre Paul que devant Mme MARTIN ou Mme BOUTIN. Pas vous ?<br /> <br /> David
G
Moi j'aimerais bien que Chantal, si elle existe autrement que dans le placard à fantasme de Julie prenne la parole et nous écrive.<br /> <br /> David> Merci pour cet hommage à ma nature sentimentale. Il arrive aussi que ce soit une malédiction.<br /> Mais rien à craindre pour Julie: au-delà de toute répulsion que mon physique de gendre parfait pourrait lui inspirer (ou de grand naïf aux yeux bleus) je vous rappele que je suis en train d'essayer de me marier.<br /> Enfin, Julie à un mépris certain pour les relations platoniques, ce qui est une marque de bon sens le plus concret. <br /> <br /> Mais, contrairement à vous cher David, j'estime que les points qui nous rapprochent avec Julie sont suffisament tenus pour ne pas insister sur ceux qui nous divisent. <br /> Bien sûr je pourrais dire des choses désagréables à Julie. Mais pour quel profit ?<br /> <br /> De la même manière que vous asticotiez cette pauvre Claude-Hélène. Mais elles n'ont pas la même capacité à encaisser la raillerie. C'est un des charmes des hyper-sensibles ayant survécus: Julie à de l'acide dans les veines, un peu comme vous et moi, ce qui fait le charme de ses gravures. <br /> <br /> Il reste que la fixation sur le Nain (et son pénis) me laisse froid. Si ce n'est à éructer au moment critique "Barukh Khazad, Khazad aï menu !"<br /> <br /> Et pour une fois, c'est moi qui vous laisse avec une citation sans traduction...
D
Chantal, vous me paraissez être régulièrement victime de maltraitance. Savez-vous qu'il existe un numéro vert qui vous permettra de parler des sévices réguliers qui vous sont infligés sous votre propre toit ?<br /> <br /> Libérez-vous Chantal ! Reprenez le pouvoir. Commencez par relever la tête devant Julie. Fixez-la dans les yeux en affirmant à haute et intelligible voix (le menton légèrement relevé) : BOCKEL A DU CHARME ! Rééditez l'opération trois à quatre fois par jour. Ne vous laissez pas impressionner par les réactions suscitées de prime abord. Et pour vous donner du courage, pensez que la Julie peut être virulente, mais qu'elle est "bonnasse" avant tout ! Alors pourquoi ne le serait-elle pas également avec vous ?<br /> <br /> David<br /> <br /> P.S. Je précise que le terme "bonnasse" ne comporte aucun sous-entendu "sensuel" !
J
Chantal ne peut pas vous répondre, je l'ai baillonné et foutu dans le placard à balais. Elle venait de me dire que Bockel avait du charme !<br /> <br /> Merci pour la "vague affection" (vous vouliez dire la vague bleue de mon affection?, je suis vraiment conne, moi). Quant à la sensualité, vous la cachez, mais elle sourd parfois de vos mots innocents. Par exemple, le mot "amputation" me paraît délicieusement<br /> voluptueux.
D
Chantal, laissez tomber la pommade car elle serait inutile. C'est l'amputation qu'il faut envisager sans tarder sous peine de dommages plus graves chez Julie !<br /> <br /> Si vous voulez aider efficacement Julie, résiliez tout de suite son abonnement à "Psychologies" qui ne l'aide pas à s'en sortir.<br /> <br /> En effet, si l'on s'en tient aux propos de Julie, je ne vais pas tarder à passer pour le pervers polymorphe de ce blog. D'après elle, je viserais perfidement "à lui plaire". Ma rhétorique serait parfois "sensuelle" (sic !). J'en serais même "excité" (re-sic !).<br /> <br /> J'éprouve de la sympathie, voire une sorte de vague affection pour Julie, petite gauchiste libre, honnête, intelligente et à la personnalité attachante (sachant réfléchir, se remettre en cause et écouter les autres). Mais de là à draguer Julie ! Ne me prenez pas pour GM ! Je n'ai pas une nature sentimentale aussi développée. Julie n'a donc rien à craindre. Inutile qu'elle se lance dans la psychologie pour si peu. Je lui impose ma présence contestataire, mais je lui fais grâce de mes sentiments !<br /> <br /> David
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