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coming ouSt
23 juin 2007

CREONS DES PERTINENCES

Juste un énervement politique:

mes_mains

La dissolution, la rénovation, le coup de gueule révolutionnaire, la prise de bec méchante sont à la mode en ces temps de Sarkozysme aigu. C'est qu'ils y croient tous au petit coup de jeune de la politique française! Ils sont tous dupes! Certains socialistes voudraient imiter l'UMP dans son fonctionnement tutélaire et anti-démocratique pour imposer un chef neuf, un chef vraiment chef, pour faire mieux encore en termes de populisme outrancier (on devrait y arriver, merde) même si Hollande pour calmer le jeu veut d'abord gagner les Municipales (objectif de philistins, pauvre petit calcul), le PC pleure et réfléchit à sa refondation dans une vraie gauche qui aurait un vrai discours de gauche pleinement à gauche et plus à gauche encore (une gauche attrayante? ça on peut pas dire, c'est un peu au-dessus des forces de Marie-Georges) et voilà que les Verts s'y mettent : nous aussi on veut exister, on veut compter, on veut... se dissoudre! C'est Yves Cochet qui a exprimé ce cri du coeur aujourd'hui :"Les Verts sont malades et en miette, il faut les dissoudre, je ne crois pas aux réformes internes". Bayrou se tait, un peu sonné, comme Quitterie Delmas.

Ah c'est fatiguant le sarkozysme, c'est usant. On était pénard à faire de la politique pour être élu et accessoirement pour changer des trucs, et puis patatras, l'autre excité est arrivé avec ses "moi je", ses tics et ses tocs, ses recettes à deux balles, ses combines de petit garçon, sa grandiloquence accessible, son rêve français en jogging.

Je rassure les jeunes lions et les fouette cochet : le sarkozysme est soluble dans l'eau des réformes-qui-marcheront-pas et dans la bastonnade anti-sociale. On va vite s'apercevoir que la France est plus subtile et plus tordue que le schéma que s'en fait le cerveau présidentiel. Déjà, quelques contre-emplois typés, stars du gouvernement, ont du mal (Dati et Pécresse sont déjà toutes suantes) et il faut parier que le parlement va voter des tas de machins mal ficelés, à la sauvette, pour éviter la concertation et le dialogue syndical (je n'ose appeler les shows sarkozystes un dialogue social, ce sont des entrevues royales surdéterminées). Le modèle du rajeunissement méthodologique de la politique française à coup de boutoir et de diversité suscitera sans doute un grand malaise. Alors, on verra ceux qui disent Imitons Sarkozy, cassons tout, mélangeons tout pour faire plaisir au peuple et parlons d'une voix unique et par slogans, on les verra peut-être s'arrêter et se dire : essayons de garder la subtilité d'une démarche complexe pour retrouver un discours homogène, faisons en sorte de parler aux différences, et au lieu de créer des attentes, créons des pertinences.

Être pertinent en politique c'est supposer que chacun puisse réagir à une loi, à un décret, en homme concerné. L'étymologie (pertinere) nous y invite. La pire gouvernance s'adresse à des catégories isolées au détriment d'équilibres copulatifs, qui sont d'ailleurs plus sociaux qu'économiques. La richesse d'une invention programmatique tient dans ce souci constant de l'homme concerné.

insolite_218 Julie

Google, au boulot : Politique - Partis - PS - PC - Verts - UMP - Sarkozy - Cochet - Buffet - Hollande - Bayrou - Delmas - Dati - Pécresse -rajeunissement méthodologique du sarkozysme - Municipales - être pertinent

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Commentaires
D
Julie !!!!! Chuuuuuuut !!! Ecoutez !!!! Vous avez entendu ? Ecoutez mieux ? .... C'est une petite voix irrépressible qui monte en vous et qui vous murmure ...<br /> <br /> BOCKEL A DU CHARME BOCKET A DU CHARME BOCKEL A DU CHARME BOCKEL A DU CHARME BOCKEL A DU CHARME !!!!!<br /> <br /> Là, maintenant respirez !<br /> <br /> :-)<br /> <br /> David
D
Merci pour vos réflexions GM. Je n'y rajouterai rien sur le fond car elles correspondent presque en tous points à ce que je pense. <br /> <br /> En ce qui concerne l'observation suivante : "(…) Et les Parlements sont les principaux responsables. Pour différentes raisons d'ordre RELIGIEUX et économique. Louis XV avait identifié le problème et les avait tous congédié.", je conseillerai simplement la lecture de l'excellente étude de Monique Cottret : "Jansénisme et Lumières" aux éditions Albin Michel. Cet ouvrage révèle les accointances inattendues qui ont réuni très concrètement des bords que tout éloignait de prime abord.<br /> <br /> N'oublions pas aussi que la haute aristocratie française ou une partie d'entre elle a participé activement (et sans naturellement en pressentir l'issue) aux événements qui allaient mettre à bas la monarchie, et plonger le pays dans le sang pour quelques années. Cette aristocratie s'estimait tenue en lisière du pouvoir et aspirait à y prendre sa part. C'est du reste une vieille tradition de l'aristocratie française dont la fronde (des princes) constitue l'épisode le plus emblématique.<br /> <br /> Le Mercure de France (si je ne m'abuse) a eu la bonne idée de re-publier dernièrement les Mémoires du comte de Saint-Priest, l'un des témoins clés (bien que largement méconnu) des événements qui précédèrent la révolution française. Il fut notamment ministre de l'Intérieur pendant quelques mois. Son récit, écrit de manière simple et limpide, se lit comme un roman. Son témoignage est sincère (ce qui n'est pas le cas de tous les écrits relatant les événements de cette époque). Je l'ai découvert par curiosité il y a plusieurs années, après avoir acquis chez un marchand spécialisé quelques papiers personnels du comte. Saint-Priest fut un homme lucide (une sorte d'honnête homme du XVIIIème siècle) dont les utopistes qui entouraient Louis XVI raillèrent les conseils de fermeté. On sait aujourd'hui ce qu'il advint. La légende, qui ne l'a guère épargné, lui prête cette réponse célèbre à des femmes quémandant du pain en 1790 : « Vous en aviez assez quand vous n'aviez qu'un seul roi ; demandez-en maintenant à vos douze cents souverains. »<br /> <br /> Il n'y a qu'un point sur lequel je ne vous suivrai pas. Je ne crois pas en la capacité de nos contemporains à mener une véritable insurrection ou à conduire une guerre civile. Les Français s'accommoderont fort bien d'un déclin progressif, d'un lent délitement. Ils trouveront toujours que le peu qu'on leur laisse est suffisant, et veilleront surtout à éviter de le perdre dans une aventure par nature hasardeuse. Le Français n'est plus un aventurier. Il est devenu un fonctionnaire. Les professionnels de la révolte quant à eux ne sont pas des révolutionnaires mais des professionnels de la contestation. Et la nuance est de taille. Ils ont l'âme de petits-bourgeois attachés à leur confort et à leurs privilèges. Ils ne veulent pas mener la bataille de la concurrence. Trop fatiguant et trop risqué ! Imaginez-les donc s'ils devaient se livrer à d'âpres batailles de rues !<br /> <br /> Les "émeutes" urbaines ne sont pas les prémices d'une guerre civile, mais la manifestation d'une abdication de l'autorité. Ces manifestations d'incivilité (comme on dit dans les milieux autorisés) pourraient ne durer que l'espace d'une nuit, si une action efficace était menée par les pouvoirs publics pour les circonscrire. Or les gouvernants français renoncent volontairement et en tout domaine à l'exercice de leur autorité, lui préférant des formules creuses qui dissimulent leur lâcheté. Bien sûr qu'il faut assurer l'égalité des chances de tous les citoyens, mais les prémices passent par le rétablissement de l'ordre public partout où il ne règne plus. C'est bête, impopulaire chez mes voisins les bobos, mais sans le rétablissement d'une autorité assumée par les pouvoirs publics, rien n'est possible.<br /> <br /> Si rien n'est entrepris, la France s'affaissera dans la médiocrité. Ses citoyens seront les premiers à en faire les frais, et en premier lieu les plus modestes. Ainsi, la faillite des régimes sociaux affectera d'abord les plus humbles, c'est-à-dire ceux qui n'ont aucun autre moyen de subvenir à leur besoin (retraite, santé). Il en va de même de l'insécurité. Et c'est là l'imbécillité dogmatique de la gauche que de n'avoir pas su utiliser ces thèmes pour défendre les catégories qui constituaient son socle électoral traditionnel.<br /> <br /> David
J
Ma liste de détestations (sur un autre post)était une blague, GM. Chateaubriand, je l'ai lu longuement. Son amphase a un peu tendance à m'agacer mais c'est le ton des hautes vanités.
G
Voyons David, vous voyez bien que notre égérie à ses petits nerfs sur cette question...<br /> Bah, elle m'a fait le même coup avec Besson. <br /> <br /> Tentons la psychologie de bazard: comme tous les hypersensibles notre Julie ne supporte pas la trahison et tout ce qui s'y rapporte. D'autant plus quand la cause est mal en point.<br /> <br /> En revanche Julie, vous ne pouvez, sous peine de vous déconsidérer mépriser Chateaubriand. Il y a des maitres qui sont indéboulonables.<br /> Quand à Christine, ce n'est pas à moi de plaider sa cause, j'ai déjà mes propres contentieux.<br /> <br /> <br /> <br /> Revenons sur l'analyse de David concernant la ressemblence entre la situation actuelle et celle précédent la Révolution Française.<br /> <br /> Je souscris parfaitement à l'idée que les réformes nécessaires (Turgot, Calonne) ont été torpillés. Et les Parlements sont les principaux responsables. Pour différentes raisons d'ordre religieux et économique. Louis XV avait identifié le problème et les avait tous congédié.<br /> Ce fût la première erreur du règne de Louis XVI que de les avoir rappelés.<br /> La question de la fermeture de la noblesse, tout à fait réelle à la fin du XVIIIe rappelle étrangement celle de la panne de l'ascenceur social à notre époque.<br /> <br /> N'oublions pas que le souhait le plus sincère des bourgeois de l'époque était de devenir noble. C'est devant la fermeture de la haute noblesse et de la noblesse de robe (les Parlements) que les idées de révolution ont pris. Sinon, l'évolution vers une monarchie constitutionelle était bien engagée.<br /> La fermeture de l'élite est toujours une cause cristallisante des révolutions. Car elle brise l'élan qui lie les forces montantes au système.<br /> <br /> Alors, je ne suis pas le premier à dire que nous sommes dans une situation de pré-révolution. Je pense personnellement que le spectre de la guerre civile menace plus, sous la forme de guérilla urbaine. J'espère me tromper et pouvoir élever mes futurs enfants dans une société pacifique. Mais j'ai un vrai doute.<br /> <br /> Suivant mon attitute constante, je ne débattrais avec Julie des mérites du chef. Mais l'urgence de la réforme ne peut pas être contestée. Ni sa radicalité. Ensuite on peut aller dans plusieurs directions différentes, mais dans tous les cas, rester sur place c'est se condamner à l'explosion. Et je n'entends pas par là deux millions de braves petits français de gauche contestant la Loi Falloux ou le CPE...
D
Et BOCKEL ? Vous le méprisez aussi BOCKEL ? Hein ? Pourtant, il a du charme ! Eh oui ! Ecoutez le encore une fois BOCKEL ...<br /> <br /> Bockel se dit "triste" sur l'avenir du PS et "fier" d'être au gouvernement<br /> <br /> "L'ancien sénateur PS Jean-Marie Bockel, un des secrétaires d'Etat "d'ouverture" de l'équipe Fillon 2, a exprimé dimanche sa tristesse sur le choix du Conseil national du PS de reporter le Congrès de refondation du parti, se disant "fier d'être partie prenante" du gouvernement.<br /> <br /> "C'est un regard un peu triste que je porte, même si je ne suis pas vraiment surpris", a déclaré M. Bockel sur la Radio de la communauté juive (RCJ).<br /> <br /> Il était interrogé sur la décision du Conseil national du PS de fixer un calendrier et une méthode pour mener la rénovation du parti d'ici à un an.<br /> <br /> "Je pense que dans n'importe quel parti européen, n'importe quel parti social-démocrate européen, au lendemain d'un échec, mais je dirais dans les 48 heures, un certain nombre de décisions auraient été prises au niveau des dirigeants, un congrès aurait été convoqué", a poursuivi le secrétaire d'Etat.<br /> <br /> Selon lui, "il faudra un jour rénover le PS, c'est nécessaire pour la démocratie française, pour les alternances futures, mais là on n'en prend pas vraiment le chemin".<br /> <br /> "D'une certaine manière, je me dis que j'ai vraiment fait le bon choix parce que qu'est ce que j'aurais fait dans cette galère?", a-t-il dit.<br /> <br /> En dépit de son entrée dans un gouvernement de droite, M. Bockel a affirmé qu'il gardait "des convictions de gauche". "Dans le contrat avec Nicolas Sarkozy, il était clair que chacun devait rester soi-même (...) Moi, je suis fier d'être partie prenante dans cette équipe. Je sais que notre sensibilité est prise en compte", a ajouté le maire de Mulhouse."<br /> <br /> Source : AFP<br /> <br /> David
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