LA PAUV'FILLE QUI AIMAIT LES COLLANTS
La France est victime. Une fashion victim. Pour s'en convaincre, lire...
Le Thermomètre GOOD - OUST n° 56
ou comment la vulgarité gagne du terrain
GOOD :
MARC-VINCENT HOWLETT signe une analyse politique intéressante parce qu'elle est emprunte des matériaux qui peuvent le mieux faire surgir l'étrangeté des mœurs sarkozystes, je veux parler du filtre psychanalytique. Le résumé et les bonnes pages que j'ai pu lire me disent que ce bouquin, intitulé Triomphe de la vulgarité, aura sa place dans la déjà longue liste des pamphlets sur le quinquennat du petit homme qui croyait au choc de confiance. La quatrième de couverture précise : "Le processus déclenché par cette élection a quelque chose à voir avec la notion freudienne d'après-coup. Comme si cet événement politique cristallisait subitement la masse longtemps diffuse de ces discours, pour en révéler le sens ultime. Ce sens est ce qui constitue la signature de notre époque. Il a un nom : la vulgarité" !
MAÎTRE ÉTIENNE NOËL, avocat, a fait magistralement parler de lui et son action inquiète l'Etat français. En effet, il est l'avocat qui a réussi à permettre pour la première fois qu'un tribunal juge l'état responsable du manque d'hygiène d'une prison française. En l'occurrence celle de Rouen. Il défendait son client, Christian Donat, incarcéré dans des circonstances que révèle l'arrêt en date de ce jeudi 27 mars : le tribunal souligne en effet que Christian Donat a été incarcéré durant quatre ans à la maison d'arrêt de Rouen en compagnie de deux autres co-détenus dans des cellules allant de 10,80 à 12,36 m2, et ajoute que ces cellules ne disposaient pas de "ventilation spécifique du cabinet d'aisance ni de cloisonnement véritable avec la pièce principale". Le tribunal souligne "la promiscuité" et "l'absence de respect de l'intimité du requérant" qui en est résulté. "Ces conditions de détention constituent (...) un manquement aux règles d'hygiène et de salubrité telles qu'elles sont définies par les articles du code de procédure pénale", concluent les juges. Beaucoup de détenus, à en croire les médias, seraient tentés d'enclencher la même procédure. Aïe !
OUST :
RACHIDA DATI (ministre de la République), est somme toute loin de s'occuper des 10 m2 insalubres des prisons françaises. En courtisane avertie, elle est au cœur d'une polémique sur le train de vie qu'elle mène à la Chancellerie ! Alors que Bercy vient d'annoncer que les finances publiques de l'État ne se
portaient pas pour le mieux, loin s'en faut, le site Mediapart révèle que la Dati mène grand train place Vendôme. Réceptions, restaurants, voyages, la Garde des Sceaux ne se refuserait pas grand-chose, pas
même d'importants frais de maquillage et de collants..."Les dépenses ont grimpé de manière
vertigineuse pour finalement atteindre 270.000 euros en décembre 2007,
soit un dépassement de 30% par rapport au plafond
prévu", explique Mediapart, qui ajoute qu'une rallonge de
100.000 euros a été accordée au
ministère de la Justice. Une information confirmée
vendredi par le porte-parole de la Chancellerie Guillaume Didier,
selon le JDD. Il paraît que Mme Dati a été "rappelée à
l'ordre" par le contrôleur des finances du ministère.
Cette fois, Guillaume Didier dément. Selon Mediapart, les sommes engagées ont pris en charge les
dépenses personnelles de la Garde des Sceaux, dont le
goût pour la haute couture et les bijoux est de
notoriété publique: les dépenses en "paires de collants" et "frais de maquillages" seraient astronomiques ! On comprend pourquoi elle aime faire de la politique, celle-là ! (Source seconde : Le Post.fr - lire aussi Lait d'Beu)
PS : Je suis désolée de ne pas connaître le budget "cigare" de la garde des Sceaux. Connaissiez-vous ce cliché ?
RENAUD REVEL, journaliste spécialiste de la vie des médias (L'Express), a-t-il perdu la tête? La petite Julie sérieuse que vous connaissez se pose des questions à la lecture d'une info divulguée par ce grand connaisseur des rédactions. Je vous la livre pour que nous puissions rire de concert : "Alain Delon pourrait prendre les commandes d'un journal télévisé sur Direct 8, convaincu par l'un de ses amis. L'industriel
Vincent Bolloré, qui en est le propriétaire, s'est dit enthousiaste à
cette idée et il ne manque plus, aujourd'hui, à Delon qu'à trouver un
créneau dans un emploi du temps surchargé pour que ce JT voit le jour",
rapporte en effet Renaud Revel sur son blog. Il précise par ailleurs que
"l'acteur souhaiterait faire venir sur son plateau, grâce à son réseau,
les acteurs Brad Pitt et Angelina Jolie". Voilà. Bolloré a du se dire qu'on manquait, ces derniers temps, de journalistes de droite à la télé et il s'est dit : il faut ré-équilibrer tout ça ! Mais c'est peut-être une intox de première qui a simplement pour but de faire parler de cette chaîne de télé confidentielle, allez savoir. En tout cas intox ou info c'est une nouvelle très bling bling... Limite vulgaire, pas vrai Monsieur Howlett?
Julie
Google, au boulot : Nicolas Sarkozy et le triomphe de la vulgarité - Vincent Bolloré - Alain Delon - Rachida Dati et le triomphe des paires de collants à 270 000 euros - Bling bling - Mediapart - Direct 8 - Le JDD - Etienne Noël - Prison de Rouen - Le Post.fr - Lait d'Beu - Marc-Vincent Howlett - et mon cigare, tu l'as vu mon gros cigare?