LE SCANDALE FRANCAIS DES SUICIDES EN PRISON
Un jeune détenu de 17 ans se tue (Maison d'arrêt de Moulins, Allier). Depuis deux ans, l'incroyable recrudescence des suicides en prison alerte les pouvoirs publics et les médias. Mais la Chancellerie (et sa baudruche imbécile, Rachida Dati) ne s'en préoccupe guère. La presse révèle, à propos de ce drame, un chiffre effrayant : ces 15 derniers jours, on compte pas moins de 13 suicides dans les prisons françaises ! Le taux le plus élevé d'Europe (sur un an, année 2008). Dati a beau se targuer d'être du côté des victimes, Dati, aveugle, inconséquente, ferme les yeux sur ce fléau : on poursuit une réforme déshumanisante et basta.
Se rend-t-on compte que les détenus sont aussi des citoyens que la République se doit de protéger? Ce gosse de 17 ans (ô combien est fragile un gamin déstructuré et délinquant !), quel que soit son parcours de vie, quel que soit son délit, doit-il succomber à la sanction que la justice a eu raison de lui infliger? Doit-il pour échapper à l'angoisse se tuer lamentablement?
Je sais, vous allez prendre ce billet comme un cri de révolte de plus. Mais j'ai lu, sur le site de 20 minutes, une info qui redouble ma colère. L'administration souhaite "ne pas communiquer au sujet des suicides. En raison du nombre
de suicides commis depuis le début de l'année, l'administration
pénitentiaire ne donne plus de détails sur ces cas". Voilà, tout est dit. Ces hommes sont des CAS. On les traite comme des dossiers. Ces êtres humains se tuent? Qu'importe! En dérapant, en se mettant en marge de la société, en étant des criminels, en se livrant à l'univers dégradant de la sanction (et dès qu'il y a humiliation et terreur, il n'y a plus justice !), ils n'ont plus que la seule solution de cesser leur vie.
Un gâchis français. Voltaire écrivait ceci, à propos de la Torture du XVIIIe siècle : "Les nations étrangèrent jugent de la France par les spectacles, par les romans, par les jolis vers, par les filles de l'Opéra, qui ont les moeurs les plus douces, par nos danseurs de l'Opéra, qui ont de la grâce, par Mlle Clairon, qui déclame des vers à ravir. Elles ne savent pas qu'il n'y a fond de nation plus féroce que la française".
Julie
Google, au boulot : France - Justice - Chancellerie - Prison - suicide - Maison d'arrêt de Moulins - Dati - Voltaire - 20 minutes