JULIE ET SA PETITE ROBE NOIRE
La rubrique "Questions de vie et de merde" se poursuit ici, et j'ai une furieuse envie de m'adresser aux filles. Rien qu'aux filles. La question du jour étant :
Pourquoi dès qu'il fait beau, les filles ont envie de changer de look,
de se laisser aller à l'appétence de la futilité ?
Oui, car, tiens, moi qui vous parle là, je me demande si je n' vais pas offrir le fruit de mon bouclier fiscal à mes boutiques de fringue préférées et laisser des chèques inconséquents chez mon adorable coiffeur. J'hésite entre transformation radicale et petites touches subtiles d'élégance, sachant que le rien coûte parfois davantage que le tout (ça, c'est pour les garçons qui me lisent). Bref, j'ai des envies furieuses. Par exemple, ma tendance naturelle serait de ressembler à ça :
Mais j'hésite. Puis-je être à la hauteur? Je sens que, si je n'arrive pas à maîtriser le côté femme fatale,
je peux aussi avoir envie de ça :
Oh ça va, vous. D'abord mes jambes sont très jolies. Je vous l'assure.
Et puis je peux corriger cet air un peu hautain. Je sais faire.
Bon, quand je me regarde dans la glace, quand je doute, quand ma conscience est
pleine de cet état d'inconsistance existentielle, je me dis que je dois sans doute me contenter de ça :
Et c'est sans doute la force du doute et la modestie des aventures qui font que les rêves de fille, au moment du printemps,
se transforment en gentil bricolage vestimentaire (une petite robe en solde de chez Cyrillus, et basta).
Bref le printemps c'est comme le sarkozysme : on croit qu'on va arriver à cacher
les limites de son incompétence,
mais ces limites vous tombent dessus pour vous humilier !
Elle est vraiment vilaine cette petite robe noire ?
Julie
Google, au boulot : la question du look au moment du printemps - Cyrillus - rêves de filles