OUH OUH, JE SUIS LA...

Chers habitués du thermomètre,

      Cette semaine, je trouve que le paysage change un peu : les deux "leader price" de la politique (Nicolas et Ségolène) sont fatigués et disent n'importe quoi (certes, ça fait longtemps qu'ils disent n'importe quoi, mais bon...), le Hulot, bonne pâte, fait ses recommandations et devient incontournable et deux vieux vermicelles rêvent à leurs signatures. Bref voici la rubrique habituelle,

LE THERMOMÈTRE GOOD - OUST n° 9

ou comment durer, durer, durer...

GOOD :

L'ÉCONOMIE DE LA FONCTIONNALITÉ est un concept qu'aime citer Nicolas Hulot (très convaincant sur France-Inter, ce samedi, dans l'émission CO2 mon amour) qui développe l'idée que prioritairement le choix de l'action économique doit être déterminé par la Durabilité et par la Primauté donné au collectif. Moi j'adhère pleinement. "On avance" chantait Souchon, il y a bien des années, chanson dans laquelle on trouve cette formule prémonitoire : "On a pas assez d'essence" ! Mais on avance...

LA LIGNE ÉDITORIALE DE L'HEBDO CINÉMA (émission de Canal +) qui montre que le cinéma français ne s'est jamais désintéressé du traitement politique de la Guerre d'Algérie comme on le croit souvent. Dans un reportage intéressant, Benjamin Stora (historien) a expliqué que ce thème n'a jamais été un tabou pour les cinéastes. Il se trouve simplement que les films consacrés à la guerre d'Algérie ont eu du mal à rencontrer le succés. Daphné Roullier (il faut qu'elle change de look, soupire la Julie qui n'accepte pas sa coupe de cheveux actuelle!), plutôt mal à l'aise avec le sujet, a, elle, insisté sur l'inverse, sur le tabou, dans ses interventions auprès de Costa Gavras et d'Alexandre Arcady. Comme si on ne lui avait pas expliqué la ligne éditoriale du magazine qu'elle présentait ! Dommage !

OUST :

JEAN-PIERRE CHEVENEMENT essaie de se faire une place dans le combat électoral qui vient. Sans nouvelles propositions, guidé par un sursaut républicain qu'on connaît bien (et qui a été relifté par Ségolène Royal avec un grand sens du marketing), sans réseau, disposant d'un parti politique exsangue, Chevènement agiterait l'épouvantail de sa candidature uniquement pour négocier avec le PS des places pour ses petits copains aux législatives. Celui qui se sentait habité par un message venu des sphères imprévisibles de l'au-delà, il y a 5 ans, à sa sortie du Val-de-Grace, a désormais des préoccupations fort terre à terre !

LES 500 SIGNATURES DE LE PEN sont au coeur d'une polémique à droite entre Sarko, MAM et Villepin (cf. L'article du Canard Enchaîné cette semaine). Le premier penche pour que Le Pen puisse les obtenir ; les deux autres pour qu'il ne puisse pas, faute de les trouver, se présenter. Et chacun de réfléchir aux conséquences d'un tel "vide" politique... Sarko serait obligé de se droitiser à mort pour avoir ses chances. Ce 21 avril à l'envers serait, pense la petite Julie écervelée, très cocasse à vivre ! Quel camouflet pour le vieillard d'extrême-droite de ne pouvoir faire son dernier tour de piste ! Cela relativiserait le fameux 21 avril mémorable : il deviendrait une sorte de détail de l'histoire de notre démocratie...

Imaginez Le Pen et Chevènement côte à côte au balcon du Muppet'Show, le premier disant au second : "ils sont fous de s'agiter ainsi tous ces p'tits jeunes alors que moi il suffit que j'existe pour conforter mes sondages!". L'autre répondrait : "Tu voudrais dire par là que je n'existe pas?"

Allez, bonne semaine. Votre

Julie