EXTREME-DROITE : EFFRITEMENT OU VAMPIRISATION POST CHIRAC?
Un chiffre me frappe, sondage après sondage. En 1995, De Villiers pesait 4,74%. Aujourd'hui il est crédité d'un seul petit % des intentions de vote (tous les instituts semblent d'accord).
Ce qui me donne l'idée de comparer (certes ce qui n'est pas comparable) les intentions d'aujourd'hui avec les résultats d'hier. Et cela sur le bloc d'extrême droite, très représenté en 1995 et 2002 :
- 2002 (résultats 1e tour) : Le Pen + Mégret + Boutin = 16,9 + 2,3 + 1,2 (20,4'%)
- 1995 (résultats 1e tour) : Le Pen + De Villiers = 15 + 4,7 (19,7%)
Et les estimations des jours derniers?
2007 (sondages pour le 1e tour) : Le Pen + De Villiers : CSA = 14 + 1 (15%) - BVA = 13 +1 (14%) - TNS-SOFRES = 12 + 1,5 (13,5%) - LH2 = 14 + 1 (15%) - IFOP = 13 + 1 (14%) - Ces chiffres sont ceux des dernières enquêtes publiées.
Si l'on sait que, par des calculs savants, tout institut qui se respecte (et parce que tous ont été assez "aveugles en 2002) majore par des modèles construits les intentions de vote du FN, on peut se dire que l'extrême droite est en train de perdre un peu de terrain. Tout est, évidemment, dans ce "un peu"! Les milieux avisés savent que Sarkozy gagne à lui, et sans vergogne, cet électorat. Car le ministre de l'intérieur est, comme Le Pen, capable de provocations et de dérapages. Un mode populiste de captation d'attention.
Sarkozy tourne donc le dos à la France de Chirac. En tout cas à cet idéalisme gaulliste qui n'a jamais conçu la politique comme un césarisme entreprenant... L'UMP n'est plus un parti humaniste. Quant à De Villiers, césar d'une seule Vendée, ne serait-il pas en train de connaître une mort électorale?
Julie