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coming ouSt
28 mars 2007

SARKOZY EN RUPTURE AVEC SARKOZY ?

Un ministre, ça a un bilan, non?

http://www.dailymotion.com/visited/search/sarkophage/video/x1h4w8_bilan-de-5-ans-de-sarkozy

insolite_218 Julie

Google, au boulot : Elections 2007 - Sarkophage - bilan - rupture - vidéo - Sarkozy

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D
Ce petit montage est intéressant, bien que j'éprouve un certain malaise à sourire devant une manipulation médiatique lorsqu'elle concerne des sujets qui supportent difficilement la malhonnêteté intellectuelle et la récupération politicienne.<br /> <br /> J'admets que ce petit document reflète globalement une réalité. Une réalité qui ne concerne pas uniquement Nicolas Sarkozy, mais l'ensemble du personnel politique français depuis près de 30 ans. <br /> <br /> Depuis 30 ans, en effet, aussitôt qu'elle bute sur une difficulté, notre classe politique se paie de mots, d'intentions et parfois de lois, qui ne corrigent en rien la difficulté constatée. Nous vivons dans une démocratie verbeuse, où la formule, l'affirmation et la déclaration d'intention servent de cache-sexe à une impuissance dramatique.<br /> <br /> L'auteur de ce petit document est un bon monteur (on croirait regarder une émission réalisée par la rédaction de certaines de nos grandes chaînes), mais ses qualités d'analyste sont plus contestables. Je confesse préférer passer pour un défenseur de Sarkozy, dont pourtant le carriérisme forcené me répugne, que de me faire le complice de la mauvaise foi politicienne qui consiste à égratigner à tout prix un homme sur son bilan sans souci de l'incohérence. Ainsi, pour l'auteur de ce document, Sarkozy a tort lorsqu'il parle sans agir, et a également tort lorsqu'il agit en parlant. Ainsi, Sarkozy est indirectement accusé de n'avoir pas assuré la sécurité qu'il promettait, et lorsqu'il engage des actions visant à assurer celle-ci, il est naturellement coupable d'attenter aux libertés ou de se rendre coupable de discriminations. La mauvaise foi est une nasse commode.<br /> <br /> A la limite, on peut parfaitement considérer que les actions de Sarkozy ne sont pas les bonnes, ou qu'elles n'existent pas, ou qu'elles sont inopérantes (ce qui est mon sentiment), mais dans ces cas, il serait de bon goût d'exposer de manière crédible ce qu'il conviendrait de faire pour résoudre les difficultés que tout le monde constate dans un unanimisme touchant. Surtout lorsqu'on prétend orienter ses concitoyens vers tel ou tel enclos électoral.<br /> <br /> On peut dérouler la liste interminable des sentiments généreux qu'il est de bon ton de déclamer à l'égard de telle ou telle catégorie. On peut entonner la litanie compassionnelle du faible, du pauvre, du malade, opprimés par un monde méchant dont la police et les patrons constituent les suppôts les plus infâmes. On peut pleurnicher sur la difficulté de vivre dans certaines banlieues. Mais ces banlieues n'ont pas poussé comme des champignons, tirés du néant par quelque pluie féconde. Il y a 30 ans que ces réalités existent et ne cessent de s'aggraver pour aboutir aux situations fâcheuses que l'on sait. Qu'ont fait les donneurs de leçons pendant tout ce temps ? Sans doute cherchaient-ils la martingale ou la formule magique qui leur permettrait d'effacer les conséquences les plus néfastes des errements de ces années d'autruche. Bien sûr, ils croient l'avoir trouvé aujourd'hui ce code enigma et, se prenant pour de petits Rejewski, promettent de nous infliger les effets de leur découverte.<br /> <br /> Ce qui me frappe également dans cette campagne, c'est le nombrilisme français qu'entretiennent tous les candidats. Comme si la France vivait dans une bulle, délicatement déposée au centre d'un paysage lunaire. Aucun candidat ne semble, par exemple, entretenir la moindre vision géopolitique, et pas un ne replace son programme dans le contexte international, qui s'impose pourtant à la France. Bref, on croirait assister à une élection municipale dans quelque sous localité de province, qui ne verrait le monde qu'à l'échelle de son clocher et de son café de village.<br /> <br /> Dans une telle situation, l'"aquaboniste", qui en a entendu d'autres, est gagné par un doute malin qui s'insinue depuis ses branchies jusque dans les interstices les plus fines de son petit appareil cérébral. Et au risque de déplaire à la militante voltigeuse, qui se scandalisera de son incorrigible grossièreté, l'"aquaboniste" éternuera bruyamment son doute sous la forme d'un rire "enaurme" (comme l'eût écrit Rabelais), dont la cible privilégiée sera les gesticulations quotidiennes des affamés de suffrages.<br /> <br /> David
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