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coming ouSt
1 juin 2007

UNE PETITE SAUCISSE GRILLEE, CARL ?

Je ne sais qui est l'individu béat, l'irresponsable homoncule qui a inventé "La fête des voisins" (appelée aussi "immeubles en fête"). Il doit aimer la convivialité, le don de soi, pire les barbecues. Et si ça se trouve il aime aussi les enfants. Non, vraiment, c'est n'importe quoi de vouloir artificiellement se connaître parce que l'on occupe une proximité géographique. Vous imaginez votre Julie sonner chez son voisin de droite qui ressemble à Carl Lang (pour les ignares, Carl est un adorable leader du Front National, il inspire une confiance instinctive, et surtout il aime les gens, ça se voit) ou tambouriner à la porte de sa voisine de gauche qui a la tête de Marie-Noëlle Lienemann (vous êtes trop plouc en politique, il faut donc que je vous dise qui est cette femme? Sachez simplement qu'elle respire l'amabilité...) pour les inviter à partager son jambon? Terrible image d'une solidarité affectée, décevante société qui a besoin de décréter pour vivre. Bon, imaginons que je me force. Carl, Marie-Noêlle, Chantal et moi, on se met à table, on discute un peu gênés, on se bouffe le nez à défaut de saucisses, on invente le fiasco d'avant la naissance du monde. Un ratage total. La fête tourne au carnage malgré la bonne bouteille débouchée, on se hait tellement que cela fait du bien. Oui, la haine de temps en temps me grandit, je ne sais pas pourquoi, c'est comme un besoin de ne pas être gentille tout le temps, une transcendance... Alors moi je dis à quoi bon? Laissons Carl à ses espoirs de comptable rabougri et Marie-Noëlle aux préoccupations de sa famille : "ah, votre petit dernier a les oreillons?". Les lecteurs de ce "post", perdus, se disent : mais je croyais que Carl et Marie-Noëlle étaient des hommes politiques, je n'y comprends rien, Julie est perturbée, peu claire, bien peu pertinente en ce moment, qu'a-t-elle? Bon, si vous vous y mettez aussi, moi je mets la clef sous la porte et je me barre. Plus de voisins, une île déserte qui ne connaît pas l'ADSL, plus de blog, plus rien. De la sauvagerie à l'état pur et de la convivialité à deux. Chantal tu viens? Les gens sont trop cons aujourd'hui...

insolite_218 Julie

Google, au boulot : Fête des voisins - Carl Lang - Marie-Noëlle Lienemann - les gens sont trop cons aujourd'hui

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Commentaires
O
Non, je ne dis pas ça. Je dis simplement dans ma résidence symptômatique, rien n'a été organisé.
J
A olivier : Que me dîtes-vous là, cher? La bourgeoisie ne peut pas se concevoir partageant le saucisson avec nimporte qui. On a beau être tolérant, la distance est un gage de probité. Sus à la proximité, vivons dans le désert de notre monde à la dérive...
O
Un coup de colère ? :) <br /> Et imaginons que ça se passe bien ? Même si je suis d'accord avec toi, pourquoi devoir toujours décréter pour vivre ? Par exemple, je vis dans une résidence au summum de la bourgeoisie puante, près de 750 appartements, eh bien rien ce soir là. Je crois que ça en dit long sur l'état d'esprit. Peut-être que ça sert au moins à ça, peut-être.
D
C'est certainement un homme de gauche qui a inventé cette nouvelle imbécillité qui sévit dans certains immeubles au retour des beaux jours. J'entends d'ici les motifs que ce voisinophile a dû avancer à l'appui de son ignominie : la proximité, la solidarité, la rencontre de ce que les gauchistes appellent l'ÔÔÔtre (en fait une déclinaison laïcisée du "prochain" des catholiques) et pire … la convivialité.<br /> <br /> Pourtant, je l'affirme solennellement, moins on voit ses voisins mieux on se porte. Le voisin est un être pervers qui n'existe que pour attenter à votre tranquillité, vous empêcher de faire la fête ou de dormir, vous priver de soleil ou vous inonder selon son humeur du moment ! Les relations de voisinage se résument à la coexistence plus ou moins tolérable de deux égoïsmes, par nature antagonistes. Il est illusoire et naïf de croire que les bons sentiments ou une saucisse Herta (ça c'est pour le financement du blog de Julie !) pourraient venir à bout de cette réalité. Une maison, un appartement ne sont ni plus ni moins qu'un territoire qu'un individu ou un clan défendent contre les agressions extérieures (intrusion, bruit, importunités diverses). Il faut n'avoir jamais assister à une assemblée générale de copropriétaires pour entretenir des sentiments aussi bêtes (joli pléonasme !).<br /> <br /> Bien sûr, il arrive que des voisins deviennent des amis, et ce n'est pas là, pour chacun d'eux, le moindre des périls. Dans les premiers temps, les voisins amis passent quasiment leur vie ensemble. Ils commencent par un prêt de salière ou d'aspirateur, puis par un échange de bouteilles ou de menus services (pelouse ou arrosage). Viennent ensuite les repas et les vacances en commun, jusqu'à ce que ces mélanges créent une telle confusion que la femme de l'un se trompe de couche conjugale pour finir dans le lit de l'autre. Tout ceci se termine généralement très mal.<br /> <br /> Comme on ne choisit pas sa famille, on ne choisit pas non plus ses voisins. La différence est cependant de taille : il est plus facile de fuir sa famille que d'échapper à ses voisins. <br /> <br /> Pour ma part, j'ai toujours salué mes voisins de très loin, et avec toute la fraîcheur qui convient pour tenir ces fâcheux potentiels à une distance respectable. Je me réjouis chaque année que mon immeuble s'exempte de cette "fête" stupide sans même y penser.<br /> <br /> David
coming ouSt
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