FILLON : J'HARMONISE
Invité du JT de France 2 ce soir, devant la perplexité des français sur son rôle, perplexité relayée par Pujadas, le premier ministre a laché cet aveu : "j'harmonise". A bon? Et c'est ce qui a donné ce discours sans envergure, sans ton et sans... musique? Pauvre Fillon. La France (pardonnez-moi de faire de l'élitisme politique, bien sûr pas la France d'en bas chère à Raffarin qui ne dissèque aucun discours d'où qu'il vienne, mais cette France concernée qui réfléchit et qui juge), la France, donc, se fout de sa gueule de chiourme. Pauvre Fillon. Nommé pour être absent. Pour faire équipe. Le meilleur après moi, doit penser Sarkozy, mais pas au point de le laisser exister, et le meilleur en attendant de le changer s'il m'entrave. Car, on l'a cerné, l'important pour Fillon c'est de rester neutre, atone, inerte. Comme à l'Assemblée aujourd'hui qui l'a chahuté. Je me souviens, tiens, du discours de politique générale de Raffarin, puisque je l'ai nommé. On le disait servile, Raffarin. Servile, Raffarin? Ô combien pertinent, ô combien audacieux dans son verbe étrange et dans son mode de gouvernance. Car il avait des convictions, lui. Pas nettement mises en oeuvre, on le sait, mais des convictions tout de même. Et voilà, on le sait maintenant : nous sommes gouvernés par Sarkozy, omnipotent, omni-bouillonnant. Et la cocotte-minute qu'incarne Fillon, elle, elle ne fait que siffler. Fillon, c'est un arbitre sans pouvoir. Il est en-dessous de Bernard Laporte puisqu'il n'a même pas le droit de gueuler.
S'il a un peu d"épaisseur politique, Fillon doit pleurer le matin devant sa glace en se rasant, en répétant : j'harmonise, j'harmonise...
Julie
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