Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
coming ouSt
22 septembre 2007

ENERVEMENTS DE RENTREE (OU DE SORTIE)

Tout cela est amusant. Un peu pitoyable aussi, mais on commence à être habitué. En attendant les grèves liées aux dossiers socio-économiques, voici quelques grèves de civilité et autres gros mots politiques. Dieu que la France est ronchonne, non? Alors qu'on vous dit qu'au sommet de l'état se fait un travail re-mar-quable! Bref, voici...

Le Thermomètre GOOD - OUST n° 36

ou comment on en vient à parler de faillite

GOOD :

HENRI SAUTHION, maire de Sannat, village de 380 habitants de la Creuse, mène une sympathique rébellion démocratique à son échelle. Ainsi, mardi 18 septembre les membres de son conseil municipal ont refusé, par un vote majoritaire, l’affichage dans leur mairie du portrait du Président de la République Nicolas Sarkozy. Aux yeux de cette mairie le Président, qui n’est pas assez républicain par ses prises de positions trop totalitaires, ne mérite donc pas l’accrochage de son portrait. Le maire a déclaré « qu’il n’y avait eu aucun problème pour afficher Jacques Chirac, qui reste accroché aux murs de la mairie, au côté de François Mitterrand. » Mais il ajoute « Ici, nous nous faisons une haute idée de la démocratie, de la République. Nous sommes certes un peu rebelles. Nous avons peut-être la tête un peu dure. Ce n’est pas pour autant que nous sommes des sauvages". Selon la loi, l’accrochage du portrait du président en mairie n’est pas une obligation légale.

FRANCOIS FILLON (premier ministre), est sans doute l'homme qui souffre le plus de ce que Benoît Hamon (PS) nomme "le syndrôme du petit homme" : humilié, sans espace de travail, sans existence républicaine, il se débat avec les maigres constats qu'il peut faire sur les dossiers qu'on lui laisse. Aussi a-t-il, en type orgueilleux, besoin de forcer le trait pour cesser d'être ce "collaborateur" méprisable qu'on voit en lui. Forcer le trait? Oui, puisqu'il a déclaré sans ambage il y a quelques heures : "Je suis à la tête d'un Etat en situation de faillite au plan financier. Je suis à la tête d'un Etat qui n'a pas fait un budget à l'équilibre depuis 25 ans et qui est depuis 15 ans en déficit chronique". Voilà qui est lucide! Rappelons qu'on a fâché Christine Lagarde pour moins que cela (avoir employé le mot "rigueur") et que le parler vrai ne sied quà un seul homme dans notre étrange pays... Fillon cherche sans doute à se faire virer, et, en bonne fille que je suis, je lui souhaite rapidement un destin d'opposant à la politique sarkozyste. Un destin... à la Villepin? (Source : Reuters)

OUST :

CONDOLEEZZA RICE, l'ombre diplomatique du Sot Siège, se sent sans doute, cette semaine, blessée dans son orgueil puisque sa demande d'audience auprès du Pape Benoît XVI lui a été refusé! Cet entretien avait pour objectif de faire un tour d'horizon des problèmes du Proche-Orient. Il semble que rien ne va plus entre Rome et les États-Unis, le Pape tenant à se démarquer de Washington par sa condamnation théologique sans appel de l'idéologie des néoconservateurs. Le refus poli opposé à Mme Rice est d’autant plus offensant que les principaux acteurs de la vie libanaise et de la Palestine se succédent actuellement à la Curie. (Source : Voltaire.net)

RACHIDA DATI, la Condoleeza Rice des petites sphères françaises, est à nouveau au coeur d'un jugement sévère sur ses compétences. Et c'est Philippe Bilger qui ose déclarer : "la ministre de la justice n'a pas été choisie par le président pour sa compétence" mais parce qu'elle "est une femme, un symbole et le chouchou du couple présidentiel". Il aurait pu se laisser aller à développer le fameux prétexte communautariste de la minorité visible qui énerve votre Julie, mais Philippe Bilder, centré sur son job préfère avertir "l'ombre suiveuse de Nicolas Sarkozy" en ces termes : "Je ne tolèrerai pas qu'en amont, elle vienne se pencher sur mon épaule pour me dire ce que je dois requérir". Et vlan.

insolite_218 Julie

Google, au boulot : Politique - Ministère de la Justice - Rachida Dati - Nicolas Sarkozy - François Fillon - Philippe Bilger - Benoît XVI - Condoleezza Rice - Christine Lagarde - situation de faillite - chouchou du couple présidentiel - Benoît Hamon - Henri Sauthion - Sannat - Creuse - rébellion démocratique

Publicité
Commentaires
J
Et il paraît qu'il a atténué son "parler vrai" depuis ! Ces hommes au pouvoir sont fort inconstants, non? Ou peut-être parlent-t-ils trop... pour ne rien dire. Je rêve d'un état silencieux, économe, solidaire et modeste. Le contraire de ce que nous avons, pas vrai? Quant à vos voeux, Luc, qui sont les mêmes que les miens, Fillon qui serait remplacé par un pion de Sarkozy plus "taiseux", je me demande si ce serait un progrès!
L
"... le parler vrai ne sied quà un seul homme dans notre étrange pays..."<br /> <br /> Possible, mais l'exemple est pour le moins mal choisi, car Fillon a proféré deux mensonges en une seule phrase :<br /> 1) il n'est pas à la tête de l'Etat, il est seulement la marionnette du locataire provisoire (on l'espère) de l'Elysée<br /> 2) la France n'est pas en faillite, pas même virtuellement, puisque la notion de faillite en droit et en économie implique ce qu'on appelle "l'ébranlement du crédit", c'est-à-dire l'impossibilité d'encore avoir recours à l'emprunt. Or la France n'a aucun mal à emprunter, et même à des taux très bas, car son crédit reste bon. D'ailleurs, le notion de faillite n'a guère de sens à l'égard d'un Etat industriel développé, qui contrairement à une entreprise ou à une famille est réputé éternel.<br /> <br /> Néanmoins, si le but est qu'il se fasse répudier, on applaudit, surtout si le résultat est atteint.
L
"Selon la loi, l’accrochage du portrait du président en mairie n’est pas une obligation légale."<br /> <br /> Ben non, elle s'en fout, la loi.<br /> Elle n'en parle pas. <br /> C'est pour cela qu'il n'y a pas d'obligation.<br /> Mais il n'y a pas de loi qui dise "l'accrochage du portrait de l'überprésiment en mairie est facultatif".
coming ouSt
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité