Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
coming ouSt
7 octobre 2007

MOI AUSSI J'AI MON "DETAIL"

Vous vous souvenez de la délicieuse et célèbre sortie quasi négationniste de Le Pen sur les chambres à gaz ? Qualifiée de "détail" de l'Histoire, l'extermination des juifs par le régime hitlérien était pour Le Pen une péripétie sans importance. Cette saloperie linguistique et idéologique semble, à une moindre échelle, contaminer la droite décomplexée au pouvoir depuis le 6 mai. Le président Tout Génétique ayant donné le ton pendant la campagne électorale (voir son interview à Michel Onfray), son ombre, j'ai nommé François Fillon, s'est illustré hier en reprenant ce "bon mot" pour désigner l'ignoble amendement Mariani : les tests ADN ne sont pour lui qu'un "détail masquant l'essentiel". On suppose qu'en être responsable, Fillon sait choisir ses mots. Le choix de celui-ci, nauséabond, donne l'occasion à Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile, de déclarer : "Le problème est de savoir où est le centre de gravité à l'intérieur de la majorité, est-il républicain ? Ou le laisse-t-on se déplacer sur l'extrême-droite ?". Les vrais démocrates, en effet, se posent, face aux agitations sarkozystes, régulièrement la question! (Source : Nouvel Obs)

insolite_218 Julie

Google, au boulot : Politique - Premier Ministre - François Fillon - détail - Jean-Marie Le Pen - extrême-droite - extermination des juifs - test ADN - amendement Mariani - Pierre Henry - Nouvel Obs

Publicité
Commentaires
D
Julie,<br /> <br /> Selon moi, la réflexion énigmatique de Chantal appelle plusieurs commentaires. Mais avant de les présenter, je voudrais formuler quelques considérations préliminaires.<br /> <br /> Je constate en premier lieu que notre échange de l'autre jour (j'ai la prétention de croire qu'il s'agit de celui-ci) vous a conduit à remettre quelque peu en question votre comportement vis à vis de Chantal. J'en veux pour preuve que vous avez tout de même éprouvé le besoin de l'interroger indirectement sur ce point. Le prétexte avancé pour susciter son avis, sans avoir l'air de le requérir de manière trop directe ("des amis internautes" ont l'impression que …) démontre clairement l'importance affective que vous accordiez à la réponse de Chantal sur ce thème. Eh oui, le sourire enjôleur de Julie, ses éclats de rire, son espièglerie, ne sont que l'écho musical de son insondable profondeur et de sa sensibilité. <br /> <br /> Voyez encore ma vanité Julie ! J'ai aimé me reconnaître dans ces "amis internautes" dont vous avez parlés à Chantal. J'ai délicieusement médité le terme "ami". Il m'a flatté, et m'a donné soudain l'envie de vous embrasser amicalement (moi qui n'embrasse pourtant que très parcimonieusement ! J'espère que vous n'avez pas un duvet trop piquant !).<br /> <br /> Mais revenons à notre sujet.<br /> <br /> Je vois plusieurs raisons à la réponse de Chantal :<br /> <br /> 1) Chantal est atteinte du terrible syndrome de Stockholm. Je rappelle que cette pathologie conduit une victime à éprouver de l'empathie vis-à-vis de son geôlier (notamment lorsque la victime est un otage, situation assez proche de celle de Chantal) ou, plus généralement, de son agresseur.<br /> <br /> Les conditions nécessaires à l'apparition de cette pathologie me paraissent réunies dans le cas de Chantal :<br /> <br /> - Les relations entre l'agresseur et sa victime ne donnent lieu à aucun antagonisme irréductible (il ne semble pas en exister, au moins en apparence, entre Chantal et Julie) ;<br /> - L'agresseur est capable de justifier son acte auprès de sa victime (Julie explique à Chantal que leur cohabitation leur est bénéfique, à l'une autant qu'à l'autre : une relation gagnant / gagnant !) ;<br /> - La victime ignore qu'elle peut être frappée par un tel syndrome (cette ignorance semble voiler l'esprit de Chantal).<br /> <br /> 2) Chantal est masochiste. Elle aime souffrir, et la condition de cuisinière et de femme de ménage éveille chez elle une sorte de plaisir devant sa propre souffrance. Elle aime se savoir esclave, dans la mesure toutefois où cet esclavage demeure tolérable et presque naturel pour une femme (désolé, un accès incontrôlable de machisme de ma part !).<br /> <br /> 3) Chantal est amoureuse de Julie et ne sait pas comment le lui dire. Alors, elle le lui suggère avec ses risottos, ses coups de balais et ses passages de serpillières. <br /> <br /> Personnellement, Julie, aucune de ces trois premières explications ne me satisfait. Une étude plus poussée m'a permis de trouver une solution plus crédible : Chantal a tout simplement voulu signifier qu'elle était heureuse de vivre avec vous, et que vous lui apportiez beaucoup. Ce sentiment est tout à fait explicable.<br /> Il faut la comprendre Chantal. Sa vie serait sans doute un peu fade si elle ne devait la vivre qu'entre les pattes velues d'un grand singe, alors qu'elle a la chance de vivre avec un être rieur, généreux, curieux, intelligent, sincère, tantôt fort, tantôt fragile, parfois renfermé, boudeur ou renfrogné. Un être à qui il arrive même de rougir, comme ça, pour un rien ! Tout cela vaut bien quelques risottos et quelques coups de balais, non ?<br /> <br /> David
J
J'ai raconté à Chantal que certains de mes amis internautes la voyaient comme une esclave à ma botte, botte culinaire, botte de radis, botte de poireaux, bottes à cirer, bottes à reluire. Elle a ri. Si, elle a ri. Elle a décrété que l'esclave n'était pas celle que l'on croit. <br /> Je suis devenue rougissante et renfrognée. Que dois-je penser?
D
Je reste sans voix devant ces aveux. J'aime ces petits instantanés de votre vie et de votre personnalité, que vous nous livrez pourtant si rarement. J'ai particulièrement aimé cette phrase, qui reflète tout à fait votre caractère : "Je me crois heureuse et équilibrée, rieuse et rêveuse". L'humeur renfermée vous va tellement bien Julie ! Alors, ne vous ouvrez pas trop, ou refermez-vous de temps à autres (et quand c'est le cas, prévenez-moi !). Si vous vous réincarnez un jour, il serait heureux que vous deveniez une huître. Je suis persuadé que vous nous offririez alors des perles magnifiques.<br /> <br /> David<br /> <br /> P.S : La personnalité fraîche et attachante de Julie ne me fait naturellement pas oublier le calvaire domestique de Chantal. Courage Chantal, on va finir par vous sortir de là ! En tout cas, on va essayer de faire prendre conscience à Julie que vous n'êtes ni un animal de compagnie ni une bonne à tout faire !<br /> <br /> Allez, je blague ! Poursuivez toutes les deux cette vie harmonieuse et charmante qui vous va si bien.
J
- que je ne suis pas une excellente ménagère (le mot de "ménagère" me hérisse, il est tellement bourgeois, mais de cette petite bourgeoisie popotte qui ne va au restaurant que le dimanche et qui roule en renaud espace...<br /> - que Chantal a de la patience. Mais que je ne suis pas une fille si difficile à vivre! Nous avons la chance de partager une grande maison de 10 pièces, nous nous croisons, nous nous sourions, nous nous aimons à notre façon. Sans doute si Chantal avait été homosexuelle elle m'aurait un peu intéressé. Mais j'ai mes amours, elle a les siennes. Nous avons nos univers, nos métiers ne se ressemblent pas, elle a davantage les pieds sur terre que moi et elle cuisine bien. Oui c'est vrai. Mais mes petits plateaux télé ne sont pas mal non plus quand je suis seule à la maison!<br /> - que je suis une adepte du canapé : davantage de la position allongée que de la position assise. Je suis une grande lectrice, je lis je lis je lis à ne plus savoir où j'habite, et j'ai parfois besoin de sortir dans le jardin, caresser les chattes miauleuses (ne souriez pas) pour penser que je suis pour de bon un être vivant...<br /> - que je n'aime guère la télé : vous me présentez comme un légume de petit écran, merci ! Non, je regarde du cinéma, beaucoup de films, des films qui me transportent ailleurs et parfois bien loin de la réalité si bien que j'ai besoin de sortir dans le jardin pour caresser à nouveau les chattes soyeuses qui miaulent et me révéillent (ce sourire sur vos lèvres est de trop)...<br /> - que je suis peut-être macho, mais finalement je ne me définis pas. J'ai davantage à faire que rester scotchée sur ma personnalité. Je me crois heureuse et équilibrée, rieuse et rêveuse.<br /> - que j'aime prendre... le train. Je sais, ce n'est pas de ce train que vous parliez. Mais je suis facétieuse.<br /> Pourquoi donc fais-je cette réponse sur Chantal, sur la maison et sur moi? Sans doute parce que je suis d'humeur renfermée, ce samedi matin. Je me laisse aller.
D
Je vous l'accorde volontiers Julie, je ne suis pas fier de mon vote (pour d'autres raisons que celles que vous pourriez nourrir vous-même). Je n'ai quand même pas de chance. Pour une fois que je vote ! Pourtant, des amis m'avaient prévenu. Mais voilà, on se croit plus malin. On se dit que cette fois quand même le type a l'air sincère et l'on est porté par cet élan moutonnier que le pouvoir médiatique sait tellement bien orchestré. Je regrette de m'être déplacé ce jour-là. Quoiqu'il en soit, avec ma voix ou sans ma voix, Sarkozy aurait été élu. Ce que je regrette, c'est de m'être compromis en confortant cet imposteur de ma voix. Royal aurait été bien pire que Sarkozy, mais mon abstention n'aurait pas pu profiter à Royal. Et je serais resté moralement vierge des fières crétineries qui voient quotidiennement le jour.<br /> <br /> Votre accueil si chaleureux me permet d'oublier un peu ma peine et ma honte. Je vous en remercie Julie. <br /> <br /> Nous aimons tous les deux Chantal à notre manière. Vous pour sa cuisine (c'est un peu macho, non ?), moi pour sa patience et son courage. A vrai dire, j'admire Chantal. Sur Coming OuSt, son nom n'apparaît qu'autour des thèmes du ménage ou de la cuisine. Au milieu d'un océan de tâches ménagères, nous ne lui connaissons qu'une sortie avec un homme (un grand baraqué que vous semblez prête à détourner d'elle pour le plaisir éphémère et égoïste d'un de vos amis !!!). Lorsque nous vous voyons vivre dans votre habitation, vous vous décrivez presque toujours assise, sur le canapé et/ou devant la télévision. Lors d'une dernière scène, vous vous trouviez assise devant je ne sais plus quelle émission sans conséquences, tandis que Chantal était au fourneau. Et vous osiez philosopher avec elle de votre place, à propos de ce que vous voyiez paisiblement à la télévision. Je parie qu'elle vous a même servi son risotto devant la télévision pour que vous n'en ratiez aucune miette. <br /> <br /> Aussi, je pose la question : Julie, vous arrive t-il de vous bouger le … train, de vous lever de votre canapé et de pénétrer dans la cuisine pour aider ou servir Chantal ? Vous arrive t-il de tenir un balai ou un aspirateur ? Le plumeau (en plumes d'autruche) est-il autre chose pour vous qu'un attribut de l'esthétique des membres du Gouvernement actuel ?<br /> <br /> Naturellement, Julie, votre charme est ailleurs. Je doute que vous soyez une parfaite ménagère ou une bonne cuisinière (une invitation suffira néanmoins à me détromper et dans ce cas je ferais une repentance publique !). Vous séduisez sans effort par une sorte de charme naturel et un peu débonnaire. Chantal s'y laisse très certainement prendre, et je la comprends ! Votre statut et l'indulgence domestique qu'on vous accorde sont indéniablement suscités par ce charisme qui rayonne sans effort.<br /> <br /> Je suis vraiment bien chez vous et, paresseux de nature, il me coûtait de devoir aller faire mon trou sur un autre blog, où je n'aurais évidemment pas trouvé une charmante Julie, toute palpitante, mais un vieux Raffarin ou quelque autre curiosité délabrée de ce type. Merci de m'avoir épargné cela.<br /> <br /> David
coming ouSt
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité