LOUZEUR

Laporte, orphelin de victoire, est devenu un anti Aimé Jacquet en deux matchs de rugby perdus. Le symbole d'un pays qui s'enfonce dans la déprime. Ses démélés avec la justice (voir la presse, et notamment la bonne analyse du Libé d'aujourd'hui) en font un être suspect. Il entre au gouvernement sans auréole, et même ridiculisé. Pas de chance, Sarkozy n'aime pas les "losers", puisqu'il parie, en bon DirCom, sur l'image, donc sur les "winners". Déjà Sarkozy sent que le pari sur Rachida Dati est perdu, il a du mal à gérer Amara et à booster Borloo, aux compétences problématiques, en gros sa bande de potes et d'aventuriers dragués à coup de fausse ouverture se lézardent à vitesse grand v. Sarkozy doit se placer ipso facto dans le même cadre, affaibli par son divorce et par la seule malice critique du journalisme français qui fait plus de cas dans cette affaire privée du destin de Céci impératrice, pardon "ex impératrice", que du sien. Piégé par sa propension à agir dans l'instantané, à négliger la réflexion sur la société et à communiquer tous azimut, le chef de l'état devient, à l'image d'un Bernard Laporte trop confiant et enfermé dans la logique du business, une petite victime, un enfant qui ne peut pas briller des feux de tous ses jouets.

 Julie

Google, au boulot : Politique - Nicolas Sarkozy - Cécilia Sarkozy - Rachida Dati - Fadela Amara - Jean-Louis Borloo - Bernard Laporte - Sport - Rugby - défaite - loser/winner - Libération - Aimé Jacquet

Comments

[Jacques]

Très bien vu. Très bien écrit. Bravo.

jf.