LE PROBLEME C'EST QUE LUI NE VEUT PAS !

Fillon balance : Sarkozy, crispé sur son envie de paraître, reste "un problème" pour l'exécutif. Travailler sur le terrain semble donc difficile pour le Premier Ministre de la France. Lire cet aveu très instinctif  - qui est en train de faire le tour de toutes les rédactions aujourd'hui -  ici :

http://tf1.lci.fr/infos/france/politique/0,,3617963,00-quand-fillon-epanche-.html

Pauvre Fillon. Le plus blessant n'est sans doute pas qu'il doive la fermer ou qu'il reste dans l'ombre. D'autres peuvent travailler ainsi. Ce qui doit être le pire, somme toute, c'est ce sentiment d'inexistence risible qui colle à son nom dans toutes les têtes françaises. Sa posture équivaut à celle du petit bureaucrate grisâtre et sans envergure à qui on donne le moins de tâche possible. On peut rêver mieux comme destin national. Pauvre Fillon...

 Julie

Google, au boulot : Politique - France - Premier Ministre - François Fillon - Nicolas Sarkozy - Le problème c'est que lui ne veut pas...

Comments

[David]

Dans mon premier message, il fallait lire : (...)l'hommage que la France vassale a été rendre au seigneur américain (...)" et non "devant le seigneur américain.

Merci.

David

[David]

Votre analyse est intéressante. Je dirais même qu'elle a de plus en plus de sens au vu de l'actualité présidentielle, qui apporte régulièrement des éléments accréditant votre thèse. Bref, votre analyse commence à nous "interpeller au niveau du vécu" (comme on dirait dans les églises que fréquente GM).

Aussi serait-il souhaitable que vous développiez pour nous votre analyse. J'aimerais notamment que vous nous disiez quelles peuvent être, selon vous, les conséquences concrètes de la "fragilité" que vous constatez chez le sujet qui nous occupe. Je parle ici des conséquences susceptibles de peser sur ses décisions politiques ou sur l'exercice de sa fonction présidentielle. Bref, au-delà du ridicule d'un comportement dont beaucoup s'afflige (surtout et y compris à droite), quelles peuvent être les manifestations concrètes des "problèmes de personnalité" et de la "fragilité" dont vous soupçonnez Sarkozy ?

Merci par avance Julie.

David

P.S : Lancez vous dans cet exercice quand vous aurez un moment. Rien ne presse. Je vous rappelle que le sujet est là pour 5 ans !

[Julie]

Entièrement d'accord. La formule "Pauvre Fillon" n'avait pas la même connotation que le "Pauvre Rutebeuf" d'antan puisque, on s'en doute un peu, je maniais l'ironie. Deux choses me frappent, au-delà de la Constitution bafouée, deux regards psychologiques sur cette "petite" affaire :
- Fillon se lâche alors que son Boss - qui le met mal à l'aise sans doute parce que Fillon est lucide dans son diagnostic du personnage - est aux Etats-Unis, pour ce voyage grotesque et catastrophique pour l'image internationale de la France... Cela en dit long sur la liberté dont le collaborateur a besoin, liberté qu'il ose implicitement (jusqu'à la bévue) se donner.
- Fillon utilise le mot "problème" et je crois que c'est exactement le mot adéquat. Le problème Sarkozy - vous connaissez ma théorie - est d'une toute autre nature que les sursauts de la pseudo rupture de son programme : problème de personnalité que nombre de mes amis psy détectent avec aisance. Le narcissisme exacerbé et l'orgueil enfantin qui fait fonctionner cet être instable révèle plus d'une fragilité! Gare...

[David]

Ne comptez pas sur moi pour éprouver la moindre pitié à l'égard de M. FILLON. S'il n'est pas heureux dans la fonction qu'il occupe, s'il ne s'épanouit pas dans son poste, il peut démissionner. Et son Gouvernement, ou certains de ses membres, peuvent en faire autant. Je rappelle en outre que M. FILLON savait très bien en acceptant sa fonction quelles étaient les conceptions présidentielles et gouvernementales de M. SARKOZY.

La composition du Gouvernement préfigurait le gouvernement présidentiel instauré de fait par M. SARKOZY. Aux termes de l'article 8 de la Constitution, le Président de la République nomme les membres du Gouvernement "sur proposition du Premier Ministre" !

Si M. FILLON a changé d'avis depuis lors, il peut toujours user des possibilités que lui offre ce même article 8 : "Le Président de la République nomme le Premier Ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement."

A l'appui de sa décision, il peut invoquer le mépris porté par le Président de la République (qui ne connaît peut-être pas la Constitution du pays qu'il dirige) aux dispositions des articles 20 et 21 de la Constitution :

- Article 20 : "Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. (…)."
- Article 21 : "Le Premier Ministre dirige l'action du Gouvernement. (…)."

Plus important que les états d'âme de M. FILLON, l'hommage que la France vassale a été rendre devant le seigneur américain mériterait que l'on s'y arrête pour en évaluer la portée.

David