QUAND SARKOZY SE CROIT TOUT PERMIS : IL MENACE LIBERATION DE REPRESAILLES FINANCIERES
Comme l'annonçait L'Express dès mercredi, Nicolas Sarkozy a téléphoné à Edouard de Rothschild, propriétaire du quotidien Libération, pour protester contre la couverture que lui a consacré son journal le 1er mars - après que, la veille, le candidat de l'UMP eut déjà fait l'objet d'un article assassin du Canard Enchaîné sur les travaux de son appartement de Neuilly.
La Une de Libération, dont la direction a été confiée il y a peu à Laurent Joffrin, a fortement déplu à Nicolas Sarkozy. Qualifiant le journal de "sectaire de gauche", le ministre de l'Intérieur aurait expliqué à son principal actionnaire que cela l'empêcherait sans doute de trouver à l'avenir des gens pour le financer...
Julie trouve que le candidat UMP fait preuve, ces temps-ci, d'une hargne anti-démocratique hallucinante. Jamais, dans les élections précédentes, un candidat dit républicain n'avait à ce point fustigé le pouvoir de la presse (quand cette presse échappe à son contrôle), exprimé la volonté de baillonner la libre expression des journalistes et émis des menaces directes - sous la forme d'un chantage éhonté - sur le financement de l'entreprise. Un parfum de dictature. Bienvenue dans la France d'Après !
Julie