CHRISTOPHE BARBIER : QUAND JOSPIN PRENAIT LE PEN PAR DERRIERE
Sur LCI aujourd'hui, un commentaire de C. Barbier qui aurait pu paraître futé. Mais à bien y regarder, il cache un soulagement anticipé qu'il convient de modérer. Voici cette phrase étrange : "N'oublions pas qu'en 2002, ce n'est pas Jean-Marie Le Pen qui est passé devant Lionel Jospin, mais c'est Lionel Jospin qui est passé derrière Jean-Marie Le Pen". Ah oui. Bon. Et cela veut dire quoi exactement? Que Jospin avait fait une campagne de merde? Mais ça, déjà à l'époque, on l'avait vu : pas de contenu, pas d'élan, pas d'invention. Un premier ministre sortant sur la défensive. Une sale posture en terme de com'. Si c'est le message de sa phrase, c'est un peu faible. Ou alors Christophe Barbier veut nous dire que la médiocrité programmatique de Jospin a favorisé le vote Le Pen. Mais on voit mal un certain nombre d'électeurs socialistes se réfugier au FN par dépit : ceux-là, ils ont voté Besancenot ou Chevènement... Ah oui je sais ce qu'il veut dire. Oui, ça doit être ça : sur la foi des sondages, il veut nous faire entendre que cette fois, en 2007, les 24 à 28 % des deux "grands" (Sarko-Ségo) et les actuels 18-20% de Bayrou relègue Le Pen au 4e rang quoiqu'il fasse... Et bien sûr, cela doit soulager son âme de démocrate et de journaliste à L'Express. Ah enfin, les français re-deviennent raisonnables.
Bon d'accord, moi aussi, la Julie des faubourgs, je perçois une érosion des intentions du vote extrême-droite (voir mes "posts" précédents), mais de là à crier à la victoire démocratique et à oublier le pouvoir de nuisance du vieux breton, c'est aller vite en besogne, non? On croirait presque que C. Barbier souhaite embrasser Bayrou d'être devenu le monsieur propre de la république en s'installant du bout des fesses sur le 3e fauteuil !
A voir. En tout cas cette campagne électorale est excitante.
Chantal, qui vient de rentrer du boulot me blâme d'utiliser un titre aussi vulgaire. Mais Chantal, ma chérie, que je lui réponds, comment veux-tu que les internautes tombent sur ce blog politique par hasard si je ne cultive pas le jeu de mots salace? Tout pour enfler mes visites, que je dis. Affligeant, me répond Chantal.
Ne le lui répétez pas. Mais quand Chantal accroche à son visage un air de bouderie affligée, c'est à ce moment qu'elle est la plus belle.
Julie