LE DELAISSEMENT SOCIAL N'EXCUSE JAMAIS LA CONNERIE
Violences en banlieue, tome 2. Comme d'habitude, à partir d'un fait divers qui met face à face la maladresse policière et la haine irrationnelle des jeunes vis-à-vis de toute forme de contrainte (Villiers-le-Bel), des émeutes font flamber le ciel des cités. Que dire de ces débordements extrêmes? Que rien n'a été fait par le pouvoir pour que s'amenuise la fracture sociale maintes fois constatée? Que brûler des voitures ne résoud rien (et même que les victimes de ces sauvageries sont, de fait, les habitants des cités délaissés par ce pouvoir si peu concerné) ? Que les phénomènes de bande pourrissent les quartiers? On peut tout dire. On fait si peu !
Mais brûler une bibliothèque, n'est-ce pas la pire connerie qu'on puisse faire pour s'en prendre à la puissance d'état? Brûler une bibliothèque, n'est-ce pas brûler les livres de ceux qui sont les premiers agitateurs de nos esprits et de nos conforts, ceux qui sont les premiers à dire le mal où il est, ceux qui savent haïr avec dicernement?
La connerie hélàs se nourrit de l'inculture, et l'inculture met facilement le feu à la culture quand rien n'a été fait pour sacraliser l'écrit et la pensée.
Toi le vandale et le criminel, apprend à flâner dans la puissance des mots au lieu de croire que ta puissance peut venir d'un seul jet de haine, apprend à ne pas sombrer dans ce que tu dénonçais hier : la karchérisation. La tienne est de feu et ne grandit aucunement ton malheur...
Julie
Google, au boulot : Société - Emeutes à Villiers-le-Bel - policiers et racailles - brûler une bibliothèque - flâner dans la puissance des mots