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27 novembre 2007

LE DELAISSEMENT SOCIAL N'EXCUSE JAMAIS LA CONNERIE

Violences en banlieue, tome 2. Comme d'habitude, à partir d'un fait divers qui met face à face la maladresse policière et la haine irrationnelle des jeunes vis-à-vis de toute forme de contrainte (Villiers-le-Bel), des émeutes font flamber le ciel des cités. Que dire de ces débordements extrêmes? Que rien n'a été fait par le pouvoir pour que s'amenuise la fracture sociale maintes fois constatée? Que brûler des voitures ne résoud rien (et même que les victimes de ces sauvageries sont, de fait, les habitants des cités délaissés par ce pouvoir si peu concerné) ? Que les phénomènes de bande pourrissent les quartiers? On peut tout dire. On fait si peu !
Mais brûler une bibliothèque, n'est-ce pas la pire connerie qu'on puisse faire pour s'en prendre à la puissance d'état? Brûler une bibliothèque, n'est-ce pas brûler les livres de ceux qui sont les premiers agitateurs de nos esprits et de nos conforts, ceux qui sont les premiers à dire le mal où il est, ceux qui savent haïr avec dicernement?
La connerie hélàs se nourrit de l'inculture, et l'inculture met facilement le feu à la culture quand rien n'a été fait pour sacraliser l'écrit et la pensée.
Toi le vandale et le criminel, apprend à flâner dans la puissance des mots au lieu de croire que ta puissance peut venir d'un seul jet de haine, apprend à ne pas sombrer dans ce que tu dénonçais hier : la karchérisation. La tienne est de feu et ne grandit aucunement ton malheur...

insolite_218 Julie

Google, au boulot : Société - Emeutes à Villiers-le-Bel - policiers et racailles - brûler une bibliothèque - flâner dans la puissance des mots

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Commentaires
D
"Le maire de Villiers-le-Bel, Didier Vaillant (PS), a demandé aujourd'hui au gouvernement que la dotation de solidarité urbaine allouée à sa ville "blessée" soit "sensiblement augmentée"."<br /> <br /> Source : AFP<br /> <br /> Contribuable Julie, à vous de jouer !<br /> <br /> David
O
Et que dire de la culture gratuite ??? Le sacré n'aurait aucune valeur et serait distribué gratuitement pour ensuite être plus facilement brûlé ????
D
On se paie souvent de belles tranches de rigolade en lisant certains papiers. Ce matin, je tombe sur un article du Monde intitulé : "Troisième nuit à Villiers-le-Bel : police partout, jeunes nulle part".<br /> <br /> Il s'agit d'un article bien comme il faut, propret, tout à fait dans le style du Monde. Ce texte est factuel, plutôt sérieux, mais avec les révérences de rigueur à l'adresse du politiquement correct. <br /> <br /> L'on y ricane, l'air de rien, du déploiement de forces opéré à Villiers-le-Bel, dont il est vrai que l'inutilité sautait aux yeux ! L'auteur de cet article aurait sans doute préféré qu'un animateur social présente une supplique polie aux jeunes turbulents, du type : <br /> <br /> - "Pardon messieurs, auriez-vous l'extrême obligeance de bien vouloir cesser d'incendier des véhicules et, subséquemment, de tirer sur les forces de l'ordre ? Grand merci par avance !"<br /> <br /> C'est naïf, c'est marrant, c'est un peu bête et un brin moralisateur. Bref, c'est socialiste ! D'ailleurs le titre de l'article dévoile assez bien les références "culturelles" du journaliste.<br /> <br /> Mais le meilleur moment du papier est ici :<br /> <br /> "10 h 22, quelques pétards éclatent. Aussitôt la police est partout, les jeunes nulle part. Sauf quelques égarés qui tombent à pic pour donner des images aux télévisions. <br /> <br /> Trois jeunes de moins de 25 ans quittent un parking dans une belle BMW. On les sort fermement de la voiture, mains sur le capot, pieds écartés (NDC : le journaliste a dû vouloir écrire : "jambes écartées"). Contrôle d'identité passablement humiliant, par 300 policiers, sous l'œil un peu gêné de 100 journalistes qui leur mettent les caméras sous le nez. On fouille le coffre. On le filme. Rien. Circulez."<br /> <br /> Rien ? Les limiers de la police nationale renforcés par des cohortes de CRS n'ont ici rien trouvé d'anormal ! <br /> <br /> Vraiment rien ? Relisez le texte et trouvez l'erreur ! <br /> <br /> David
D
Bon, la Julie va mieux. Elle pointe le bout du museau à la porte de l'arène. C'est un signe qui ne trompe pas. Incontestablement. Et, je m'en réjouis.<br /> <br /> Votre inaltérable sagacité et votre santé retrouvée vous permettront d'observer, ma chère Julie, qu'en France, si un sujet d'actualité chasse aussitôt celui qui le précède, nous demeurons fidèles au registre dramatique. Bref, de crises en émeutes, la France sombre dans une sorte de lente déchéance dont les mots ne réussiront pas à la tirer.<br /> <br /> Sans doute notre société mérite t-elle les maux qui la frappent ! La lâcheté finit toujours par se payer, d'une manière ou d'une autre. Les émeutes urbaines sont précisément la rançon de la lâcheté de nos gouvernants, qui n'ont jamais osé mettre en œuvre les mesures susceptibles de mettre définitivement hors d'état de nuire les bandes de voyous qui ont mis certains quartiers en coupe réglée. De démissions en démissions, nous avons laissé se développer dans ces quartiers des bandes de mieux en mieux organisées et de plus en plus violentes. Cette situation était aisément évitable, si toutefois l'on voulait bien s'en donner les moyens. Or, les opérations de maintien de l'ordre ne consistent pas à former des cordons statiques autour de barres d'immeuble, en attendant que l'émeutier se jette dans vos bras pour l'arrêter. Les responsables des forces de l'ordre semblent vouloir traiter les guérillas urbaines comme de simples manifestations de rues. C'est affligeant. Et tellement bête qu'il est impossible de ne pas imaginer que cette situation est délibérée. Elle permet d'expliquer la passivité des forces de l'ordre. Cette incurie témoigne de l'indifférence des responsables politiques et de leur peu d'empressement à mettre en œuvre des mesures efficaces contre ces émeutes à répétition. Elle s'explique aussi par la peur panique qui les saisit à la seule pensée qu'un émeutier pourrait être égratigné !<br /> <br /> Il est évident que la mise hors d'état de nuire rapide des émeutiers exige que les forces de l'ordre aillent au contact de ceux-ci. La France aurait dû depuis bien longtemps se doter de brigades d'intervention équipées et formées à la lutte contre la guérilla urbaine, comme l'ont fait d'autres pays. <br /> <br /> Sans doute entend-on que l'irréparable se commette : quelques policiers tués, des immeubles d'habitation pillés ou incendiés, ...<br /> <br /> Quelle honte ne ressent-on pas devant ces impuissances d'Etat lorsqu'il nous est ensuite donné d'entendre la France pérorer aux oreilles du monde dont elle se prend pour l'un des gendarmes ! Quelle outrecuidance que celle de notre pays lorsqu'il joue les matamores devant l'Iran, tandis qu'il n'est pas capable de corriger chez lui quelques émeutiers, une poignée de voyous dont la plupart n'ont pas encore de poils au menton ! <br /> <br /> Que dire de la thèse idiote qu'ose encore nous servir la presse bien pensante à propos de "jeunes défavorisés", souhaitant exprimer leur colère jusqu'alors retenue ! Les individus dont il est question, et notamment les meneurs, sont peut-être défavorisés en ce qui concerne leur capacité intellectuelle (la société n'y peut rien), mais certainement pas d'un point de vue matériel. Leurs trafics leur rapportent au moins 5 ou 6 fois ce que gagne Julie (qui est pourtant très bien payée !) par un travail honnête. Et je rappelle que le revenu des trafics est net d'impôts (tandis que Julie s'en acquitte régulièrement, pour contribuer entre autres au bien être des "jeunes défavorisés" : bibliothèques, gymnases et salles de jeu). Le moindre prétexte est aussitôt saisi par ces individus pour se livrer à des exactions (qui offrent bien souvent l'opportunité de pillages) contre les installations qui constituaient les joyaux de la politique de prévention.<br /> <br /> Société imbécile, toi qui te laisses cracher au visage en souriant bêtement, comment te plaindre ? <br /> <br /> <br /> David<br /> <br /> <br /> P.S : Sur tous ces sujets, je recommande la lecture de l'excellent ouvrage du commissaire divisionnaire Charles Pellegrini, ancien chef de l'office central de répression du banditisme, intitulé : "Banlieues en flamme", Editions Anne Carrière, 2005.
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