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coming ouSt
7 décembre 2007

IL N'EST PAS TROP TARD POUR AVOIR RAISON

Parce que Sarkozy fixe ses réactions par rapport à des représentations extrêmement simplifiées de l'exercice du pouvoir, parce qu'il est fasciné par l'ordre - parce que, finalement, on est rien moins que fasciné par ce que l'on mâitrise peu, sur le plan de la personnalité -, Poutine est admiré autant que George W.Busch, et Khadafi est un allié fréquentable. Je serre la pogne de qui je veux, pense le petit machin français qui nous sert de président... Naguère, on avait crié lorsque Mitterrand avait reçu Jaruzelski (produit polonais enrichi à la graine de soviet suprême) mais on entend fort peu, aujourd'hui, les bonnes âmes s'émouvoir du tapis rouge déroulé devant le dictateur lybien. Autre temps, autre lâcheté.

Bonne nouvelle, cependant (mais je me demande finalement si les hautes sphères germanopratines n'accélèrent pas une déconsidération intellectuelle depuis longtemps entamée dans l'opinion publique en se faisant l'écho des inquiétudes que le moindre journaliste, la moindre blogeuse de gauche pointent du doigt depuis 6 mois), Glucksman et Finkielkraut se réveillent et critiquent désormais les agissements de l'omni-inconséquent. Le Flore, mes chéri(e)s, en est tout retourné ! C'est dire. Mais, somme toute,  il n'est pas trop tard pour avoir raison...

insolite_218 Julie

Google, au boulot : Présidence de la République - Nicolas Sarkozy aime la force - Busch - Poutine - Khadafi - Glucksman - Finkielkraut

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Commentaires
D
Je vous en prie Julie ! Soyez économe de vos dépressions ! Cela ne vaut vraiment pas la peine de les dilapider ! Après tout, peut-être n'y suis-je pas allé aux bonnes heures, au Flore. Et puis, il y a toujours ça et là une pincée de bobos parisiens qui vient se diluer dans cette masse touristique, et qui y entretient peut-être le souvenir du passé.<br /> <br /> Enfin, je ne peux quand même pas vous mentir. Je passe assez souvent devant cet établissement pour y apercevoir très distinctement les catégories de clients qui s'y pressent :<br /> <br /> - Le bourgeois parisien, qui vient y étaler son importance aux côtés de sa femme qui, elle, y expose ses bijoux ;<br /> - L'amerloque de passage, qui a découvert la veille dans un guide que c'était l'endroit où poser ses fesses (empaquetées dans le bermuda de rigueur) et qui conservera l'addition pour épater Bob, le collègue de Dallas : "yéééé lé caféééé dé Saintttt Dgermeiiin dépré, Pairis, France" ;<br /> - L'amerloque de la côte Est, à la recherche de fantômes qu'ils n'a pas lus, mais qui entretient son vernis culturel et envisage d'acheter un pied à terre à "Saintttt Dgermeiiin dépré" ;<br /> - De vagues russes et quelques japonais qui y viennent parce que les autres y sont.<br /> <br /> En tout cas, pas de livres, mais des guides, des cartes, des plans, des appareils photos, le Herald Tribune et des cigares.<br /> <br /> Ce n'est plus un endroit pour une petite gauchiste comme vous. Vous risqueriez d'y faire un scandale. <br /> <br /> Ce n'est pas là que je vous inviterai Julie. Vous méritez bien mieux. Je trouve que le service y est industriel, le garçon mal aimable et pressé, le voisin de table ventripotent et les filles ternes (à part quelques russes mais je suis sûr que ce n'est pas votre style).<br /> <br /> Non, nous fuirons cette plaie touristique purulente pour nous attabler dans un lieu simple et chaleureux où nous évoquerons sans y penser les dernières malfaisances de nos responsables politiques et les imbécillités de nos pseudos intellectuels engagés (ou rengagés). <br /> <br /> Vous prendrez le ton de l'exaltation, le regard de la révolte. Je vous contredirai, par principe. Vous aurez envie de me gifler. Nous rirons.<br /> <br /> David
J
Ah... Me voilà donc ridiculisée encore plus que de coutume. Donc le Flore ne fleure plus la pose poseuse et le vieux bouquin écorné des éditions Vrin négligemment ouvert, en attente d'une flexion lasse d'un sourcil attentif aux déchirements du monde ! Depuis quand ce revirement yankee? Depuis quand mes clichés sont-ils à revoir? Moi qui entre lentement en dépression, je me navre et j'ai envie de me taire. Bonne soirée, David...
D
Ma pauvre Julie, si vous saviez ! Le Flore est devenu un bar américain, une boîte à touristes ! Les clients éphémères de cet établissement se foutent de la politique de la France comme vous et moi de celle des Kiribati. Quant à savoir qui sont Glucksmann et Finkielkraut, ces heureuses gens n'en ont strictement aucune idée. <br /> <br /> David
coming ouSt
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