C'EST QUOI LE COUPLE SARKOZY ? DEUX PAUVRES PETITES PLEUREUSES !
Vous vous souvenez de l'affaire de la poupée vaudou à l'effigie du chef de l'état, une poupée bien moche mais avec des aiguilles. D'un goût discutable, on l'a sans doute tous pensé, et qui aurait fait un flop commercial sans la médiatisation qu'a déclenché l'étrange susceptibilité du locataire de l'Élysée. Car vous vous souvenez bien sûr que Sarkozy a porté plainte, comme s'il s'agissait de restaurer sa vertu, de sauver son honneur. Porter plainte pour une broutille de ce genre, quand on est un chef d'état, cela montre assurément qu'on place son honneur bien bas. Mais admettons. Nicolas Sarkozy a l'honneur au ras des pâquerettes, c'est là qu'il doit la placer. Eh bien qu'apprends-je? Que sa dulcinée, l'ex chanteuse Carla Bruni, désormais internationalement connue sous le doux surnom de Carlitta, veut, elle aussi, porter plainte pour une affaire quasi similaire. La société réunionnaise Pardon (l'intention est jolie de dire pardon avant de lancer un produit qui provoque un tollé et qui peut se régler devant les tribunaux) sort un sac à l'effigie de Carla Bruni, sérigraphié en noir et blanc, à partir d'une célèbre photo datant de 1993 où elle pose nue. L'image est assortie d'une bulle qui fait dire à l'épouse du président: "mon mec aurait dû m'acheter du Pardon". Le sac est vendu trois euros ou se voit offert aux clients pour tout achat de plus de 5 euros. Bref, tout ça c'est du business.
La Carla, elle est comme le Nicolas, elle est incapable d'assumer. Tous les deux, ils ont fait, dans le passé, ils font, aujourd'hui, des pieds et des mains pour être photographiés et célèbres. Mais quand la photo n'est pas bonne, comme n'aurait pas dit la chanteuse Barbara, ils attaquent. On sait que ces deux êtres incarnent, avant ou après leur union, une liberté étalée partout dans une presse people à l'affut. Ils sont des images, rien que des images. On apprend chaque jour que la politique très incohérence de ce chef de l'état n'a pas de fond, elle est simplement une surface qui se veut attirante. De même, son épouse, Carlitta, fut une mannequin qui a posé à poil. Quelle mannequin de seconde zone ne l'a pas fait... Oui, elle reste, ad vitam aeternam, une image dénudée, une image à reproduire, une superficie, rien de profond. Enfin quoi, Carlitta, à ton âge, il serait temps d'assumer...
Oui, car rien ne serait risible si ces deux êtres, unis pour le meilleur et le meilleur, avaient la juste insolence de vivre leur vie sans se soucier du passé, sans contrôler leur petite image, sans se penser comme des objets et... sans faire parler les tribunaux. La véritable liberté est celle de sortir du regard d'autrui pour exister. Sans doute, Carlitta et Nicolas n'ont-ils jamais lu L'être et le Néant de Sartre. Au détour d'une des innombrables enflures géniales de la phénoménologie du philosophe, on lit ceci : "L'objectivité de mon corps pour autrui n'est pas objet pour moi et ne saurait constituer mon corps comme objet". En se montrant peinée de figurer nue sur un vulgaire objet commercial, Carlitta se pense objet. Elle est image, elle se fait prisonnière de celle-ci.
Plus simplement, que nous dit la manière ridicule dont réagit ce "couple" présidentiel? En somme, porter plainte, qu'est-ce que c'est? Rester dans l'image? Oui, on l'a vu. Geindre? Oui certainement. A l'instar des pleureuses qui pleurent la fin de la vie terrestre, Carlitta et Nicolas, se plaignent sans cesse de leur pauvre condition. Point de grandeur, toujours de la tristesse.
La banalité les étreint. Et la poupée vaudou enfermée dans le sac Carlitta, objets commerciaux conspués, disent cela avec force.
Julie
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