SARKOZY - LAGUILLER MEME COMBAT...

Deux journalistes de Paris-Match ont testé l'accueil aux sièges des partis politiques en se faisant passer pour de nouvelles militantes motivées, désireuses de s'inscrire au Parti et de servir sa cause. Plutôt bien reçues dans la plupart des sièges, elles se sont quand même faites un peu rembarrer à l'UMP sur le mode on « promet de faire suivre (votre) candidature » mais « le mieux serait d'aller à la section UMP » de votre quartier. Elles se sont aussi heurtées au barrage de Lutte ouvrière : « Le brave jeune qui se rendra à Pantin se cassera les dents », prévient l'article : « « Nos locaux ne sont pas ouverts au public » explique son interlocutrice au téléphone. Si ce dernier insiste : « Je suis en bas, laissez-moi au moins prendre des tracts. » Réponse gênée : « Désolée, ce n'est pas possible, mais on peut vous en faire envoyer un paquet… »» On se demande bien ce qui peut se passer au siège d'Arlette qui justifie tant de mystère ! (source : Marianne.fr)

Julie

Google, au boulot : Présidentielles 2007 - Accueil partis politiques - UMP - LO

Comments

[julie]

David, vous avez eu une enfance terrible. Tout de même avec du recul, dites-vous bien que vous étiez, en effet, du bon côté de la militance!!!
Chigron, carré hermès et poudre de riz ça classe davantage que Chandail, petit vin de pays et livre d'Hélène Cixous sous le bras! Quoique...

[David]

Vous savez Julie, le chignon n'est pas nécessairement l'ennemie du dynamisme militant. Il arrive même qu'il en devienne le signe distinctif. Ceci dit, le dynamisme n'est pas l'efficacité.

J'en ai croisé des Josette, des Raymonde ou des Jacqueline. Et le cauchemar a commencé dès ma plus tendre enfance, où la vie politique me berçait déjà malgré moi sur ses flots agités. Ces vieilles filles militantes étaient infernales. Elles me saisissaient comme un petit cochon dinde et m'appliquaient contre leurs joues duveteuses et poudrées, sur lesquelles s'épanouissaient toujours quelques joncs pileux, parfois sortis d'un poireau, qui dardaient ma peau tendre de leur pointe acérée. Le parfum entêtant de ces vestales fripées anesthésiait mes mouvements, et après quelque tentative de fuite pour l'honneur, je me laissais bêtement embrasser et consentais à me voir affublé d'adjectifs idiots, contre une vieille sucrerie.

Vous comprenez maintenant pourquoi la vie politicienne et ses promiscuités me font horreur Julie ! Et je ne suis pas sûr que le fait d'être bercé par de vieilles gauchardes à chandail eût pu vraiment y changer quelque chose.

;-)

David

[julie]

David, j'adore votre vision dynamique des militantes de droite : Ah, Josette, Raymonde et Jacqueline, comme la fidélité vous transcendent, comme le chignon vous va bien... Oui, c'est pour vous toutes, fidèles, fières, et même un peu farouches, que Ségolène a créé son "mangez des pommes" à elle : la bravitude !

[Poliblog]

Ben oui Julie, c'est à cause des cartons remplis de billets de train pour des voyages en première classe. Si tu lisais le Poliblog plus souvent... :)

[David]

Julie, je regrette que vous n'ayez pas réalisé vous même cette enquête ! Car je vous imagine assez bien dans le rôle de la journaliste d'investigation, infiltrée dans quelque quartier général de campagne pour nous en ramener chaque jour les détails les plus croustillants.

Ah, je vous imagine d'ici frappant à la porte du siège de l'UMP et suppliant le vigile de service de vous laisser entrer pour filer un coup de main à la campagne de Sarkozy. Le gorille compatissant vous aurait finalement autorisé le passage, et vous auriez été admise à renforcer l'équipe des plieuses de tracts où vous auriez côtoyé Josette, de Neuilly-sur-Seine, l'inconditionnelle de Pasqua fraîchement convertie au Sarkozysme, ou Raymonde, de Rueil-Malmaison, ex-groupie de Balladur qui le fut auparavant de Pompidou et qui confesse parfois en riant la faiblesse coupable qu'elle entretint un temps à l'endroit de Lecanuet, ou encore Jacqueline, ancienne trésorière de la fédération RPR de Charenton, vestale infatigable du chiraquisme et qui continue à proclamer alentours sa fidélité immarcescible à l'égard du grand homme d'Etat dont le mandat s'achève. Vous rencontreriez ainsi de nouvelles copines et étofferiez votre carnet d'adresses. Votre entregent (pas de blague avec ce mot hein, je vous vois venir !) vous permettrait bien vite de monter en grade et d'accéder à l'honneur suprême d'accompagner le responsable d'arrondissement sur un marché, à la rencontre du poissonnier ou de l'épicier du coin.

Ah Julie ! Que ne donnerais-je pas pour vous voir, ne serait-ce qu'une soirée, faire de la mise sous plis (et non de la mise en plis !) pour Sarkozy.

Sadique ? Non ! J'essaie simplement de trouver une occasion de m'intéresser à cette campagne ! Et le rire est un moyen comme un autre. C'est même vous qui me l'avez appris !

David