ARGENT SALE
Les tracs de la police l'atteste : à Villiers-Le-Bel, l'enquête passe par la délation organisée et rémunérée. Un donnant-donnant nauséabond, une tractation qui non seulement écoeure mais fait passer ipso facto la "racaille" (pardon, mais le mot est sakozyste) pour une engeance purement vénale. Une manière, en quelque sorte, d'instaurer une exception républicaine pour régler une affaire que la République ne maîtrise pas. C'est finalement pire qu'une dérive mercantile et vulgaire, c'est un aveu de faiblesse.
Que dire en effet de cet avilissement? Admettons que votre Julie bien née fut une redoutable reine des cités, capable de cracher au visage d'un képi ou pire de sortir une arme, la folle, bref une fanatique de la révolte et des trafics pas beaux. Serait-elle heureuse de cette mâne d'argent bienvenue si elle avait des informations à donner aux policiers? Peut-être. Mais je connais la Julie, elle a comme qui dirait le coeur pur. Un coeur vilain, dans sa banlieue vilaine, mais pur. Et ce coeur pur refuserait de prendre ces billets, cet émoluement de la bassesse humaine, ce pactole sali.
Triste contresens sur la citoyenneté. Dans vos jolis uniformes, Messieurs les dealers, tirez les premiers...
Julie
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